Note [12] | |
« Il a beaucoup écrit. » Melchior Guilandinus (imprimé Guillandinus dans le Naudæana) est le nom latin de Melchior Wieland, en allemand, Melchiorre Guilandino, en italien, ou Melchior Guilandin, en français. Voyageur, botaniste et médecin cosmopolite, il était né en Prusse (Borussus, ici imprimé Borustus), vers 1520 à Königsberg, et mourut à Padoue en 1589. Additions et remarques du P. de Vitry « Le récit des aventures de cet auteur n’est pas exact. On pourrait le rectifier ainsi : {a} l’envie que Guilandin conçut, dès son jeune âge, de voyager ne se trouva pas satisfaite par la vue de l’Europe ; à peine le monde entier lui paraissait-il assez grand pour contenter sa curiosité ; heureusement pour lui, ses desseins furent secondés de la libéralité d’un noble vénitien qui lui fournit le moyen de parcourir l’Asie et l’Afrique ; content des découvertes qu’il fit sur les plantes dans ces deux vastes parties du monde, il se disposa à en aller faire autant en Amérique ; pour cet effet, il repassa d’Égypte en Sicile, dans le dessein de se rendre à Lisbonne, d’où il devait s’embarquer pour cette expédition ; mais dans le trajet qu’il lui fallut faire de Sicile en Portugal, son vaisseau fut arrêté près de Cagliari {b} par dix galères de corsaires. Après s’être battu sept heures entières et avoir repoussé deux fois les Barbares, il fallut céder au nombre. On les mena à Alger où on les fit servir sur les galères. Guilandin y était lorsqu’Assan, fils de Cheredin, dit Barberousse, avait le gouvernement d’Alger. {c} Il en fut enfin tiré par la libéralité de Gabr. Fallopius, professeur de botanique et de chirurgie à Padoue, {d} qui lui paya sa rançon. Il le dit lui-même : Verum satis tibi non erat (en s’adressant à Fallope) tot nominibus ad æternam gloriam contendisse, nisi etiam Melchiorem Guilandinum gravi ære obstrictum ex manibus Numidarum Maurorumque gratis redimeres. {e} Le Tomasini le dit aussi, [Præter Lectorem Simplicium eligebatur cultos Viridarii, inter quos recenset Gaspar Bohinus, Aloysium Anguillaram, secundum in ordine Præfectum, et Aloysium Anguillaram tertium. Prioris extat memoria sub Aloysii nomine libris publicis anni 1547,] qui etiam perhibent (scilicet publici) Anguillaræ anno 1561. viridarium relinquenti die xx. Septembris ejusdem anni successisse Melchiorem Guilandinum Borussum e vinculis Turcarum ære Fallopii liberatum. {f} Guilandin était à Padoue avant l’an 1577, il y mourut le 25 décembre 1586. {g} La querelle qu’il eut avec Scaliger est touchant le Papyrus Ægyptiaca. Ce dernier fit des remarques sur le Commentaire que Guilandin avait donné de trois chapitres de Pline dans lesquels il est parlé de cette plante. {a} Ces remarques de Scaliger sont imprimées avec ses opuscules. » {h} |
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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. –
Autres écrits : Ana de Guy Patin : Naudæana 2, note 12. Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=8193&cln=12 (Consulté le 03/12/2024) |