De Samuel Sorbière, le 15 octobre 1646, note 12.
Note [12]

« le meilleur interprète de la nature et du monde. »

Ma transcription du mot erméneuôn, « interprètes », est hypothétique : c’est une interprétation, aidée par le contexte, des ligatures grecques passablement difficiles à déchiffrer à cet endroit du manuscrit.

V. note [1], lettre 267, pour Thomas Hobbes et son traité de Cive [du Citoyen] (Paris, 1642), Elementorum Philosophiæ sectio tertia [Troisième section des Éléments de philosophie], ouvrage dont les deux autres sections, de Corpore [du Corps] et de Homine [de l’Homme], furent publiées en 1655 et 1658. Hobbes avait pris le parti du roi Charles ier dans les guerres civiles anglaises. Son fils Charles, prince de Galles, futur roi Charles ii, alors âgé de 16 ans, était sur le point de s’exiler en France où Hobbes devait devenir son précepteur en mathématiques. Samuel Sorbière correspondait assidûment avec Hobbes, et l’assistait dans la divulgation de ses écrits : il préparait les Éléments philosophiques du bon Citoyen (Amsterdam, 1649, et Paris, 1651), traduction française du de Cive.

Sorbière a aussi traduit en français les Œuvres philosophiques et politiques de Thomas Hobbes, dont Gallica met en ligne les deux tomes in‑8o réédités à Neuchâtel en 1787.

Pierre Gassendi était ami de Hobbes, l’un des adversaires de René Descartes, qu’il considérait comme un excellent géomètre, mais piètre philosophe. La postérité a élevé Descartes au pinacle, mais donné une moindre importance à Hobbes et Gassendi.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – De Samuel Sorbière, le 15 octobre 1646, note 12.

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(Consulté le 24/04/2024)

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