À Charles Spon, le 20 mars 1649, note 123.
Note [123]

Une plume, qui n’est pas celle de Guy Patin, a rayé ce gros larron sur le manuscrit et l’a remplacé en surcharge par le cardinal.

Mme de Motteville (Mémoires, page 284) a donné son point de vue sur l’attachement des Parisiens au retour du roi dans leurs murs :

« La présence de nos rois est d’un grand charme pour les Parisiens ; elle leur est utile ; par cette raison, ils la désirent ; et dans toutes nos guerres, ceux qui ont voulu brouiller l’État et faire des séditions se sont toujours servis avec le peuple, pour l’émouvoir {a} et le faire révolter, de la crainte de perdre leur roi et de le voir sortir de leur ville. Les frondeurs, sachant cette vérité, n’appréhendaient rien tant au monde que son retour : c’est ce qui leur faisait faire des choses si extrêmes pour l’empêcher d’y venir et d’y amener le ministre. {b} Toute leur domination n’était fondée que sur leur dérèglement et par là, ils espéraient faire peur au cardinal ; mais ils voyaient en même temps que s’il n’en voulait point avoir, la présence du roi leur ferait quitter leur forteresse et les ferait devenir les esclaves de celui qu’ils avaient fait profession de mépriser. »


  1. L’agiter.

  2. Mazarin.

Il faut ajouter à cela que la cour à Paris faisait tourner bien des affaires lucratives pour bien des corporations.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 20 mars 1649, note 123.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0166&cln=123

(Consulté le 03/12/2024)

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