À Charles Spon, le 24 décembre 1643, note 14.
Note [14]

Touchant ce Discours véritable sur le fait de Marthe Brossier… dont l’auteur est incertain (v. note [10], lettre 37), les Archives départementales des Yvelines conservent une lettre de Henri iv :

« M. Marescot, pour ce qu’il y en a quelques-uns qui, par malice ou autrement, font courir un bruit fort préjudiciable à la religion catholique, qu’une nommée Marthe Brossier de Romorantin est démoniaque, et ayant été averti que vous l’aviez vue et visitée avec d’autres médecins de l’Université de ma ville de Paris, je vous ai bien voulu faire ce mot de ma main pour vous prier et commander, comme chose que j’affectionne (pour ce qu’elle importe à mon service), de faire un discours au vrai de ce que vous y avez reconnu, lequel vous ferez imprimer afin que par ce moyen la vérité de ce fait-là soit reconnue d’un chacun, mêmement par les gens de bien ; et < par > sympathie (si aucune y en a) avérée, vous ferez en cela chose qui me sera fort agréable, cette-ci n’étant à autre fin. Dieu nous ait, M. Marescot, en sa garde, ce dernier de mai 1599, à Fontainebleau. Signé Henry. »

Michel i de Marescot (Vimoutiers 1539-Paris 1605), d’une famille originaire d’Italie, se consacra d’abord à la philosophie qu’il enseigna au Collège de Bourgogne, où il eut pour élève Jacques-Auguste i de Thou. Recteur de l’Université de Paris (v. note [3], lettre 595) en 1564, il suivit les enseignements de la Faculté de médecine de Paris dont il devint docteur régent en 1566, puis doyen en 1588-1589. Premier médecin de Henri iv (1595) qu’il renseignait sur ce qui se passait dans Paris au temps de la Ligue, il reçut en récompense des lettres de noblesse en 1596. En 1599, il fut commissaire dans le procès de Marthe Brossier, assisté de Louis Duret, de Jean i Riolan et de Jean Haultin. Michel i Marescot avait épousé Jeanne Vaudor, veuve du médecin Jean Duchon. Leur fille Geneviève avait épousé en 1586 le Grand Piètre, Simon ii (v. note [5], lettre 15). Marescot avait pu demander à son docte gendre de lui prêter sa plume pour accomplir la tâche que le roi lui avait assignée.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 24 décembre 1643, note 14.

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(Consulté le 15/10/2024)

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