À Charles Spon, le 11 octobre 1658, note 14.
Note [14]

Louis Le Blanc de Beaulieu (1614-1675), natif du Bas-Limousin, à Plessis-Marly selon les uns, à Beaulieu selon d’autres, était ministre et professeur de théologie à l’Académie calviniste de Sedan. Il se signala à tel point par son esprit de conciliation que le maréchal Fabert, gouverneur de Sedan (1662), et plus tard le grand Turenne le chargèrent de dresser un plan de réunion entre les catholiques et les protestants. La haute considération dont il jouissait partout semblait le rendre propre à une pareille mission, mais il était impossible d’atteindre le résultat cherché. Après trois années de négociations et d’efforts, on dut renoncer à ce projet. Pour amener ce rapprochement, Beaulieu avait réduit à un petit nombre les questions essentielles à débattre entre les deux Églises et était ainsi parvenu à diminuer les sujets de division. En même temps, il soutenait à l’Académie protestante de Sedan des thèses, publiées sous le titre de Theses Sedanenses (Genève, 1661, v. note [11], lettre 541), pour prouver que les points controversés n’étaient opposés que de nom, ce dont il ne parvint à persuader personne (G.D.U. xixe s.).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 11 octobre 1658, note 14.

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(Consulté le 20/04/2024)

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