Autres écrits : Ana de Guy Patin :
Naudæana 3, note 14.
Note [14]

Gabriel Naudé a ici résumé l’essentiel de ce qui est connu du philosophe aristotélicien Kyriacus Stroza (Ciriaco Strozzi, Kyriac Strosse ; Capalle, faubourg de Florence 1504-Pise 1565), à qui il conférait, à l’imitation de Regius (v. infra), le titre de patrice (patricien, noble) florentin : peut-être était-il apparenté aux Strozzi, dont le palais est une des beautés architecturales de Florence. Se fondant sur son testament, Michaud a donné à Strozzi une épouse, Élisabeth d’Onofrio Susiana, et quatre enfants légitimes.

Le Naudæana citait les :

Kyriaci Strozæ de Republica libri duo, nonus et decimus. Illis octo additi, quos scriptos reliquit Aristoteles, Græci ante facti, nunc primum ab eodem Stroza Latinitate donati.

[Deux livres de la République, le neuvième et le dixième, que Ciriaco Strozzi a ajoutés aux huit qu’Aristote nous a laissés ; précédemment écrits en grec et maintenant traduits en latin pour la première fois par ledit Strozzi]. {a}

Ils ont été traduits en français dans :

Les Politiques d’Aristote, auxquelles est montrée la science de gouverner le genre humain en toutes espèces d’États publics. Traduites de grec en français par Louis Le Roy, dit Regius, {b} avec expositions prises des meilleurs auteurs, spécialement d’Aristote même, et de Platon, conférés ensemble où les occasions des matières par eux traitées s’offraient : dont les observations et raisons sont éclaircies et confirmées par innumérables exemples anciens et modernes, recueillis des plus illustres empires, royaumes, seigneuries et républiques qui furent onques, et dont l’on a pu avoir la connaissance par écrit, ou le fidèle rapport d’autrui. Augmentées des ixe et xe livres, composés en grec au nom d’Aristote par Kyriac Strosse, patrice florentin, traduits et annotés par Frédéric Morel, {c} interprète du roi. {d}


  1. Florence, Junte, 1563, in‑4o de 63 pages.

  2. V. note [6] du Naudæana 2.

  3. V. note [6], lettre latine 355.

  4. Paris, Ambroise Drouart, 1600, in‑fo de 499 pages.

« Malgré les éloges que plusieurs écrivains, et les Encyclopédistes entre autres (art. Aristotélisme), ont prodigués à ce travail, il faut avouer que Strozzi est resté bien au-dessous de l’original, et l’on dirait qu’il a été plutôt occupé d’imiter le style que de deviner les pensées de son modèle » (Michaud).


Additions et corrections du P. de Vitry
(1702-1703, v. note [12] des Préfaces), pages 209‑210 :

« Cyriacus Strozza. Le même Papire Masson a donné la vie de ce philosophe, qui mourut à Pise, de la pierre, le 5 décembre 1656 : voyez Elog. Massoni p. 2, fol. 223. » {a}


  1. Jean-Papire Masson, Elogia (Paris, 1638, v. supra note [11], notule {b}), tome ii, pages 223‑232, avec cette remarque page 224 reprise pa le Naudæana :

    Uxorem nunquam duxit, quod existimaret curam rei uxoriæ non posse cohærere cum vita eius, qui seriam philosophandi rationem inere decreverit, filios tamen naturales iuvenes amisit.

    [Jamais il ne se maria, estimant les affaires conjugales incompatibles avec sa vie, car elles auraient diminué sa sérieuse détermination à philosopher ; il a néanmoins perdu de jeunes fils naturels].


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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Autres écrits : Ana de Guy Patin :
Naudæana 3, note 14.

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(Consulté le 29/03/2024)

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