À Charles Spon, le 2 mars 1643, note 15.
Note [15]

« Si tu veux dire la vérité, apprends à souffrir la cruauté » ; v. note [10], lettre 79, pour le poème entier.

Alfred de Vigny s’est directement inspiré de ce paragraphe de Guy Patin dans le chapitre x de son roman Cinq-Mars ou une conjuration sous Louis xiii (1826) :

« Richelieu n’aimait pas M. de Thou ; et, comme ses haines avaient toujours une cause mystérieuse, on en cherchait la cause vainement ; elle se dévoila par un mot cruel qui lui échappa. Ce motif d’inimitié était une phrase des Histoires du président de Thou, père de celui-ci, où il flétrit aux yeux de la postérité un grand-oncle du cardinal, moine d’abord, puis apostat, souillé de tous les vices humains.

Richelieu se penchant à l’oreille de Joseph, {a} lui dit : “ Tu vois bien cet homme, c’est lui dont le père a mis mon nom dans son histoire ; eh bien ! je mettrai le sien dans la mienne. ” En effet, il l’inscrivit plus tard avec du sang. »


  1. Le père Jospeh (l’Éminence grise de Richelieu, v. note [8], lettre 19), bien que l’action se déroule au début du siège de Perpignan (automne 1641), alors que le P. Joseph était mort trois ans plus tôt ; soit une des nombreuses fantaisies chronologiques que Vigny s’est permises dans son beau roman.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 2 mars 1643, note 15.

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(Consulté le 25/04/2024)

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