À Charles Spon, le 19 octobre 1655, note 15.
Note [15]

« il a consacré du temps à la piété et ayant reçu les sacrements, il a le temps qu’il lui reste à vivre en affliction, mais peut-être sans désirer la mort », Pierre Charron (La Sagesse, Bordeaux, 1601, v. note [9], lettre latine 421, livre ii, chapitre vi, pages 373‑374) :

« C’est une opinion plausible, et étudiée par ceux qui veulent faire les entendus et professeurs de singulière sainteté, que mépriser et fouler aux pieds généralement toutes sortes de plaisirs et toute culture du corps, retirant l’esprit à soi sans avoir commerce avec le corps, l’élevant aux choses hautes, et ainsi passer cette vie comme insensiblement, sans la goûter ou y être attentif. […] bref, le vivre leur est corvée et le mourir soulas, {a} festoyant cette sentence qui peut et bien, et mal être prise et entendue, Vitam habere in patientia, mortem in desiderio ». {b}


  1. Soulagement.

  2. « Vivre en affliction et désirer la mort », sentence attribuée à Sénèque le Jeune ou à Fulgence.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 19 octobre 1655, note 15.

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(Consulté le 23/04/2024)

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