Note [15] | |
Dictionnaire de Trévoux : « Mal-talent : {a} mauvaise volonté qu’on a contre quelqu’un. Infensus alicui animus, mens infesta, infensa, inimica simultas. {b} “ Depuis l’injure qu’il a soufferte, il a toujours gardé quelque mal-talent contre son ennemi. ” Ce mot est vieux. Il vient de ce qu’autrefois le mot de talent signifiait volonté et désir. Talento le signifie encore en espagnol : sainte Thérèse {c} met dans une de ses lettres, nouvellement traduites, qu’elle voulait que ses religieuses fussent de buen talento, c’est-à-dire qu’elles eussent bonne volonté, un désir sincère de servir Dieu, de se consacrer à l’exercice de la mortification, de l’oraison, et de toutes les vertus chrétiennes et religieuses ; on a traduit “ bon talent ”, je suis persuadé que c’est une faute. » V. notes :
Les familles Perrot et de Thou étaient étroitement liées. Probablement s’agit-il ici de Cyprien Perrot (1583-1630), seigneur de Saint-Dié : conseiller au Parlement de Paris, il était père de Jean Perrot (v. note [6], lettre 55) et oncle de Nicolas Perrot d’Ablancourt (v. note [3], lettre 203). Cyprien Perrot fut l’un des exécuteurs testamentaires de Jacques-Auguste i de Thou (Popoff, no 1965 ; note A de Bayle sur Perrot d’Ablancourt ; Philippe Hamon, La chute de la maison de Thou : la fin d’une dynastie robine, Revue d’histoire moderne et contemporaine, 1999, 46 : 53‑85). Tout cela permet de situer vers 1620 la houleuse entrevue du jeune de Thou avec le roi Jacques ier ; « je vous en dirais davantage » veut dire « je vous provoquerais en duel ». |
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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. –
Autres écrits : Ana de Guy Patin : Borboniana 2 manuscrit, note 15. Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=8203&cln=15 (Consulté le 19/09/2024) |