De François Rassyne, le 27 décembre 1656, note 15.
Note [15]

Les mécanismes de la maladie que supposait François Rassyne sont aujourd’hui désuets (sans du tout mériter d’être tournés en dérision) ; mais l’observation qu’il relatait fort méticuleusement mène aujourd’hui, sans l’ombre d’une hésitation, au diagnostic de thrombose veineuse iliaque (phlébite inguinale) dans les suites immédiates d’un accouchement (post-partum), compliquée d’embolie (migration du thrombus, alors appelé « tubercule cru », v. note [10], lettre 725) avec infarctus (nécrose) pulmonaire et pleurésie, secondairement surinfectés, provoquant la mort.

On admire qu’un humble et obscur médecin de Gisors ait procuré en 1656 une description (princeps, à ma connaissance) aussi magistrale, clinique et anatomique, d’une maladie qui est devenue et demeure un grand classique de la pathologie médicale. Il aurait été fort intéressant de lire l’avis de Guy Patin sur cette merveilleuse observation, mais sa réponse ne figure pas dans ce qui nous est resté de sa correspondance.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – De François Rassyne, le 27 décembre 1656, note 15.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=9067&cln=15

(Consulté le 19/04/2024)

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