Note [16] | |
Érysipèle (Furetière) : « maladie qui vient sur la peau, causée par des humeurs piquantes, d’où il naît une inflammation {a} ardente. Quelquefois elle occupe une partie de la chair qui est sous le cuir. Elle provient d’un sang bilieux et bouillant, qui pour sa subtilité n’a point de tumeur apparente, mais s’épanche en longueur et en largeur. Sa couleur est jaune et rouge, et plus la bile y est pure, et plus elle est dangereuse. Sous l’érysipèle sont comprises les pustules bilieuses, comme les herpès, {b} les vessies {b} et les bubes, {b} que le vulgaire appelle feu sauvage. Ce mot vient du grec eryesthai, trahere, {b} et de pelas, prope, {c} parce qu’elle se retire proche du cuir ; ce qui fait que Galien l’appelle passion du cuir. Il y a un érysipèle simple, et l’autre avec ulcération. » Guy Patin incluait la rougeole dans les érysipèles et qualifiait donc d’érysipélateuses les inflammations, notamment pulmonaires, qui peuvent la compliquer et qu’on appelle aujourd’hui morbilleuses (en langue médicale soutenue). À présent on réserve le nom d’érysipèle à l’inflammation de la peau (derme et hypoderme), en plaque bien circonscrite, provoquée par une infection bactérienne (ordinairement un streptocoque). V. note [2], lettre latine 353, pour la description des érésypèles par Jean Fernel. |
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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. –
À Claude II Belin, le 5 mai 1638, note 16.
Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0041&cln=16 (Consulté le 06/12/2024) |