À Charles Spon, le 5 novembre 1649, note 16.
Note [16]

Marion Delorme ou de l’Orme (1613-30 juin 1650) était fille de Jean de Lon ou Delon, sieur de l’Orme, président des trésoriers de France de Champagne, et de Marie Chastelain. Initiée à la philosophie épicurienne et au scepticisme par Jacques iii Vallée, sieur Des Barreaux (v. note [13], lettre 868), elle le quitta pour Cinq-Mars qu’elle aurait secrètement épousé. On l’appelait alors Mme la Grande, le grand écuyer de France étant alors couramment nommé M. le Grand (v. note [29] des Deux Vies latines de Jean Héroard). Le salon de Marion devint l’un des lieux de rencontre de la société parisienne la plus élégante. Après l’exécution de Cinq-Mars, Marion aurait compté parmi ses amants Saint-Évremond, le second duc de Buckingham (v. note [2], lettre 993), le Grand Condé, le surintendant Particelli d’Émery, d’aucuns disaient même le cardinal de Richelieu… Au temps de la Fronde, son salon réunit les opposants de Mazarin. Sa vie de courtisane et sa mort à l’âge de 36 ans donnèrent lieu à différentes légendes. Elle a inspiré Victor Hugo et Alfred de Vigny (R. et S. Pillorget).

Dans tout ce passage, Guy Patin était en accord avec le maréchal de Bassompierre (cité par Adam) :

« Le cardinal de Richelieu, deux ans avant que de mourir, n’avait que trois maîtresses : sa nièce (c’est-à-dire Mme d’Aiguillon), la Picarde, femme de M. le maréchal de Chaulnes, et Marion Delorme, putain publique. »

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 5 novembre 1649, note 16.

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(Consulté le 24/04/2024)

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