Note [16] | |
« La mort qui menace nous rend plus grande la volonté des dieux » (Silius Italicus, v. note [7], lettre 445). Le prince de Conti, après une jeunesse dévote le destinant à devenir cardinal, avait mené une vie assez dissolue, en compagnie notamment de la troupe de Molière qu’il finançait. Depuis 1654, sous l’influence de son épouse, Anne-Marie Martinozzi (à qui il avait transmis une vérole contractée auprès de sa maîtresse, Mme de Calvimont), le prince revenait à la religion, en se rapprochant de la Compagnie du Saint-Sacrement (v. note [7], lettre 640) et des jansénistes. Sa complète conversion datait du début de 1656. En décembre, il allait séjourner à Port-Royal, mais sans en adopter radicalement les positions : « M. le prince de Conti [écrivait en janvier 1657, Antoine Baudry d’Asson de Saint-Gilles, surnommé M. de Saint-Gilles, solitaire de Port-Royal] dit qu’il y venait, et allait aux jésuites, pour faire voir qu’il n’y avait ni schisme ni hérésie, ni d’un côté ni d’autre, que la première proposition était dans Jansenius, mais que les autres n’y étaient point » (Dictionnaire de Port-Royal, page 300). Raoul Allier (page 388) s’est vivement élevé contre le jansénisme de Conti (en semblant ignorer que ce prince était peu regardant sur les contradictions de sa conduite morale et spirituelle) :
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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. –
À Charles Spon, le 17 octobre 1656, note 16.
Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0446&cln=16 (Consulté le 25/04/2024) |