Note [18] | |
Sixte v, pape de très humble origine paysanne, était franciscain ; il a régné de 1585 à 1590 (v. note [45] du Naudæana 4). Il fallut attendre Clément xiv (1769-1774) pour voir un autre moine porter la tiare. Gabriel Naudé et Pasquin (v. note [5], lettre 127) incitaient à croire simplement que la piété, l’ascétisme et la chasteté monastiques n’étaient guère de mise à Rome ; mais Le Magasin pittoresque (1836, quatrième année, première livraison, page 19) a fourni une explication inverse : « Sixte v avait, comme on sait, commencé sa carrière dans l’Ordre des cordeliers. Un chapitre de cet Ordre s’étant assemblé sous son règne, il voulut bien y paraître, mangea au réfectoire et but avec ses anciens confrères à la santé des enfants de saint François. À l’issue du chapitre, Sixte ordonna que, deux jours après, les cordeliers se rendissent au Vatican pour lui baiser les pieds et lui demander chacun une grâce : la joie des cordeliers ne se peut exprimer. La jalousie tourmenta les autres moines, et passa même jusqu’aux cardinaux, qui n’étaient rien moins qu’accablés des bienfaits du pape. Aussi Pasquin dit-il ce jour-là que, sous le règne du grand pape, il valait mieux être cordelier que cardinal. |
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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. –
Autres écrits : Ana de Guy Patin : Naudæana 4, note 18. Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=8195&cln=18 (Consulté le 03/12/2024) |