À Claude II Belin, le 10 février 1644, note 2.
Note [2]

« Ce n’est pas sans gloire que le médecin manie les arts silencieux (j’ai, grand Maro, pris la liberté de t’emprunter ce vers) : École d’Hipocrate tout entière, Patin en personne a réfuté et ridiculisé le plaideur devant la Grand’Chambre ; la cause était ténue, mais la gloire ne le fut pas, quand il remporta la palme sur l’insigne vaurien. »

Le premier vers s’inspire de Virgile (surnommé Maro) : Maluit et mutas agitare inglorius artes [Et il a préféré exercer sans gloire les arts silencieux] (Énéide, chant xii, vers 397) ; v. note [4] du Borboniana 7 manuscrit pour une plus longue citation de ce passage que beaucoup de médecins ont reproché à Virgile.

Quant aux vers de Nicolas Bourbon, ils ont été imprimés plusieurs fois, notamment à la page 180 (seconde partie, Poemata exposita [Poèmes délaissés]) de ses Opera omnia… [Œuvres complètes…] (Paris, 1654, v. note [22] du Borboniana 1 manuscrit), avec agitat (plus virgilien mais de même sens que tractat), sous le titre de :

Pro Guidone Patino, Bellovaco, Doctore Medico Parisiensi eximio, qui anno 1642, die 14. Augusti, victor evasit in lite quam ipse in medio Senatu egit, adversus quemdam qui, de nebulonis nomine, violati honoris pœnam adversus Patinum a iudicibus reposcebat.

[En l’honneur de G. Patin, natif de Beauvaisis, éminent docteur en médecine de Paris, qui, le 14 août 1642, sortit vainqueur du procès, qu’il plaida lui-même devant le Parlement, contre un quidam qui, sur le motif d’avoir été qualifié de vaurien, poursuivait Patin en diffamation devant les juges].

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Claude II Belin, le 10 février 1644, note 2.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0100&cln=2

(Consulté le 03/10/2024)

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