À Charles Spon, le 20 janvier 1645, note 2.
Note [2]

Fontainebleau est à 70 kilomètres de Paris, quelque 17 lieues d’alors, soit autant d’heures de marche. Guy Patin, avec ses « ressorts admirables », voulait sans doute parler de l’énergie qu’il semblait possible de tirer de la vapeur depuis les travaux de Salomon de Caus (région de Dieppe vers 1576-Paris 1626).

Ce protestant, ingénieur hydraulicien et architecte, ne correspond pourtant pas à l’« Anglais, fils d’un Français » dont parlait ici Patin (mais peut-être à l’un de ses fils dont je n’ai pas trouvé la trace…). Ayant dû quitter la France vers 1612, de Caus se mit d’abord au service du prince de Galles en Angleterre, puis, de 1614 à 1620, à celui de l’électeur palatin, Frédéric v, à Heidelberg. Son principal mérite a été d’avoir eu, le premier semble-t-il, l’idée d’utiliser la force de la vapeur à des fins énergétiques, comme en attestent :

Les Raisons des Forces mouvantes, avec diverses Machines tant utiles que plaisantes, auxquelles sont adjoints plusieurs dessins de grottes et fontaines. Par Salomon de Caus, ingénieur et architecte de Son Altesse Palatine, électeur. {a}


  1. Francfort, Jan Norton, 1615, in‑4o divisé en trois livres, avec les croquis de mécaniques employant le réchauffement de l’eau pour produire de l’énergie, sans que rien n’indique qu’on les ait jamais construites.

    La machine à vapeur fut inventée en 1690 par Denis Papin (1647-1712, fils de Nicolas, v. note [36], lettre 405), médecin natif de Chitenay près de Blois ; et le premier véhicule automobile a été le fardier que Nicolas Joseph Cugnot (1725-1804) fit rouler en 1771.


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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 20 janvier 1645, note 2.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0118&cln=2

(Consulté le 25/04/2024)

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