À Charles Spon, le 28 mai 1652, note 2.
Note [2]

Journal de la Fronde (volume ii, fos 78 ro et 79 ro, mai 1652) :

« Le même jour, 11, les Gens du roi ayant eu audience à Saint-Germain, on leur dit qu’il fallait, devant que leur faire réponse, attendre le comte de Béthune, ou autre que S.A.R. {a} y voudrait envoyer, pour demeurer d’accord de l’éloignement de toutes les troupes à dix lieues de Paris, suivant la résolution qui avait été prise le jour précédent ; et ainsi on les y a retenus depuis parce que S.A.R., n’étant pas d’accord de la manière dont la cour voulait traiter cette affaire, n’y envoya ce comte qu’hier au matin, qui partit d’ici avec le maréchal de l’Hospital, lequel y alla pour le même sujet et pour d’autres. […]

Le maréchal de l’Hospital, le comte de Béthune et le procureur général revinrent de Saint-Germain le soir du 14 et portèrent nouvelles que la cour avait consenti que toutes les troupes, tant d’un parti que d’autre, fussent éloignées de dix lieues de Paris et que le roi demandait une conférence sur les affaires présentes avec deux députés de chaque Chambre du Parlement et deux présidents au mortier. »


  1. Son Altesse Royale, Gaston d’Orléans.

Hippolyte de Béthune (Rome 1603-1665), comte de Selles, marquis de Chabris, dit le comte de Béthune, était le fils aîné de Philippe de Béthune (v. note [13], lettre 128). Filleul de Clément viii, il avait été l’ambassadeur du roi auprès du pape pour le remercier d’avoir accordé la dispense nécessaire au mariage (1625) de Henriette-Marie de France, catholique, avec le roi d’Angleterre, Charles ier, protestant. Il avait suivi Louis xiii dans ses plus importantes expéditions et servi avec distinction aux sièges de Montauban (v. note [6], lettre 173), La Rochelle, Corbie, etc. Il était alors gouverneur des villes et châteaux de Romorantin et de Millançay.

Par la suite, il devint conseiller d’État (1657) et fut nommé chevalier des Ordres du roi et chevalier d’honneur de la reine Marie-Thérèse. Il légua à Louis xiv de nombreuses œuvres d’art venues d’Italie et 2 500 volumes manuscrits, dont plus de 1 200 regardent l’histoire de France, rassemblés par ses soins et ceux de son père (Michaud et Jestaz).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 28 mai 1652, note 2.

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(Consulté le 18/04/2024)

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