La suite des lettres désigne ce Mercier, prénommé Edmond et ami de Guy Patin, comme l’ancien secrétaire de Hugo Grotius.
Pintard b, page 51 :
« Mais comment ceux-ci {a} eussent-ils renoncé à répandre leur libre idéal quand un Grotius se trouvait parmi eux ? Grotius, pendant de longues années, est comme leur chef et leur protecteur. Séjournant à Paris de 1621 à 1631, puis de nouveau entre 1635 et 1644 comme ambassadeur de Suède, il les rassemble en son hôtel – futur hôtel de Cavoye {b} – et les endoctrine. Quelques huguenots français qui aiment avoir les coudées franches et boudent la discipline de Charenton, viennent d’ailleurs se joindre à leur groupe, un certain Edmond Mercier, par exemple, originaire de Vitry-en-Champagne, ancien prêtre passé au calvinisme, et qui, de là, glisse vers les doctrines latitudinaires. {c} Ce Mercier reçoit chez lui, pour nourrir sa famille, des étrangers, des Polonais surtout, des sociniens, dont il s’est mis à goûter et à répandre les opinions, à la faveur de conférences qu’il tient chez lui. […]
De la sorte, un lien solide achève de s’établir, une sympathie spirituelle s’affirme clairement entre les antitrinitaires polonais et les antiprédestinatiens de Hollande ; et par les uns et par les autres, une action dissociatrice et destructive s’exerce, affaiblissant les convictions doctrinales, préparant même des conversions intéressées, sur le calvinisme français. »
- Les arminiens, v. note [7], lettre 100.
- Aujourd’hui le no 52 de la rue des Saints-Pères, dans le vie arrondissement de Paris.
- Tolérantes.
Je n’ai pas éclairci l’affaire qui menait Mercier à chercher les faveurs du prévôt de Troyes. |