À André Falconet, le 23 octobre 1665, note 2.
Note [2]

En refusant de condamner Fouquet à mort, la Chambre de justice avait mal disposé le pouvoir à son égard ; en outre, le nombre immense et la lenteur de ses procédures à l’encontre de la foule des traitants et partisans avaient fini par immobiliser tout l’appareil fiscal et financier du royaume en décourageant la plupart de leurs entreprises, pourtant indispensables à l’économie de l’État.

L’édit du 16 juillet 1665 avait donc prononcé leur amnistie quasi générale, moyennant le paiement d’une taxe forfaitaire individuelle fixée par le Conseil royal des finances. Le montant total s’en élevait aux quelque 120 millions de livres qu’indiquait ici Guy Patin. Par un inévitable et pervers retour des choses, on en confia le recouvrement à des partisans : la grande réforme fiscale rêvée par Colbert échouait donc et la ronde infernale des lucratives avances sur recettes pouvait recommencer à tourner ; ce fut le plus gros traité de l’Ancien Régime (Petitfils c, pages 474‑475).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À André Falconet, le 23 octobre 1665, note 2.

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(Consulté le 29/03/2024)

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