À André Falconet, le 26 octobre 1666, note 2.
Note [2]

Guy Patin pensait exactement comme le roi (Mémoires de Louis xiv, tome 1, page 205, année 1666) :

« Je projetai encore alors un autre règlement qui regardait à la fois l’État et l’Église. Ce fut à l’égard des fêtes dont le nombre, augmenté de temps en temps {a} par des dévotions particulières, me semblait beaucoup trop grand. Car enfin il me parut qu’il nuisait à la fortune des particuliers en les détournant trop souvent de leur travail, qu’il diminuait la richesse du royaume en diminuant le nombre des ouvrages qui s’y fabriquaient, et qu’il était même préjudiciable à la religion par laquelle il était autorisé, parce que la plupart des artisans, étant des hommes grossiers, donnaient ordinairement à la débauche et au désordre ces jours précieux qui n’étaient destinés que pour la prière et les bonnes œuvres.

Dans ces considérations, je pensai qu’il serait du bien des peuples et du service de Dieu d’apporter en cela quelque modération, et je fis entendre ma pensée à l’archevêque de Paris ; {b} lequel, la jugeant pleine de raison, voulut bien, comme pasteur de la capitale de mon royaume, donner en cela exemple à tous ses confrères. »


  1. Petit à petit.

  2. Hardouin de Beaumont de Péréfixe.

Les articles 77 à 87 des statuts de la Faculté des arts (inséré dans les Statuta F.M.P., article xv, pages 19‑24) donnaient une liste annuelle de 38 jours fériés (festi dies in universa Academia Parisiensi celebrati, et quibus Divis sacri sint [jours de fête à célébrer en toute l’Université de Paris, et à consacrer aux dévotions]) ; s’y ajoutaient, bien entendu, les Pâques et tous les autres dimanches, soit un total d’au moins 90 jours chômés.

L’Ordonnance de Mgr Hardouin de Péréfixe, archevêque de Paris, touchant les fêtes qui doivent être observées dans tout son diocèse, prononcée le 20 octobre 1666, fut imprimée (Paris, F. Muguet, 1666, in‑4o).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À André Falconet, le 26 octobre 1666, note 2.

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(Consulté le 11/12/2024)

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