À Thomas Bartholin, le 31 mars 1656, note 2.
Note [2]

Thomas Bartholin a cité Guy Patin en deux endroits de son Spicilegium.

  • Page 15 (chapitre iii, An ex Nervis Lympha derivetur ? [La lymphe provient-elle des nerfs ?]) :

    Scripsit ad me Guido Patinus Medicus Parisiensis Eruditissimus, Campanum præter alia symptomata tremore insolito fuisse correptum, in cujus cranio dissecto, substantiæ cerebri serum multum instar seri lactis subvirescens innatabat, cujus portio in spinalem dorsi decidua, tremorem illum initio morbi concitaverat.

    [Guy Patin, très savant médecin de Paris, m’a écrit au sujet d’un Champenois qui, parmi d’autres symptômes, était saisi d’un tremblement insolite ; la dissection du crâne trouva une grande quantité de sérosité verdâtre, ressemblant à du petit-lait, qui baignait la substance du cerveau, dont une partie, qui avait coulé dans la moelle épinière dorsale, avait excité ce tremblement au début de la maladie]. {a}


    1. V. lettre de Patin à Bartholin datée du 28 mars 1652.

  • Pages 47‑48, au début du chapitre vii (et dernier), Postræma Riolani de Lymphaticis figmenta [Dernières fictions de Riolan sur les lymphatiques] :

    Evaserant superiora prælum, quum commode mihi transmitteret Lutetia Guido Patinus Doctor Medicus Parisiensis et Professor Regius, omni encomio major, utriusque amicus, novum CL. Riolani opusculum, nuperæ Dissertationi Pecquetianæ oppositum.

    [J’avais envoyé à l’imprimerie ce qui précède, {a} quand m’est arrivé de Paris le nouvel opuscule du très distingué Riolan contre la récente dissertation de Pecquet, {b} que me faisait parvenir Guy Patin, docteur en médecine de Paris et professeur royal ; il surpasse tout éloge et est ami de l’un et de l’autre].


    1. Les six premiers chapitres du Spicilegium auquel Bartholin en ajoutait un septième, contre Jean ii Riolan.

      Le chapitre vi (pages 42‑47) porte le curieux titre de An lympha et lac ex collo D. Paulli naturaliter affluere potuerit ? [S’est-il pu que l’eau et le lait qui se sont écoulés du cou de saint Paul aient eu une cause naturelle ?], avec cette explication introductive :

      Antiqua est Traditio a D. Ambrosio et Chrisostomo chartis consignata, S. Paulum Apostolum, quum sub impio Neronis dominatu ad supplicium Romæ duceretur, capite amputato, lactis undam ex collo profudisse.

      [Selon l’antique tradition fondée sur les écrits de saint Ambroise et saint Chrysostome, {i} une ondée de lait a jailli du cou de saint Paul Apôtre quand on lui trancha la tête à Rome, sur la condamnation de l’empereur Néron]. {ii}

      1. V. notes [24], lettre 514, pour saint Ambroise, évêque de Milan au ive s., et [4], lettre latine 322, pour saint Jean Chrysostome, évêque de Constantinople au même siècle.

      2. Après méticuleuse analyse des sources disponibles, Bartholin conclut pertinemment que la section de la jugulaire (gauche) par la hache avait pu provoquer la vidange du canal thoracique, phénomène naturel qu’on a tenu pour un miracle (sujet auquel il portait grand intérêt, v. note [3], lettre latine 30) : soit le mouvement du chyle étayée par les docteurs et Pères de l’Église !
    2. Responsio ad Experimenta nova anatomica ut chylus hepati restituatur [Réponse contre les Expériences anatomiques nouvelles, où le chyle est restitué au foie] : 4e traité de la seconde partie des Opuscula anatomica varia et nova [Opuscules anatomiques divers et nouveaux] de Riolan (Paris, 1652, v. note [30], lettre 282).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Thomas Bartholin, le 31 mars 1656, note 2.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=1081&cln=2

(Consulté le 19/04/2024)

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