À Heinrich Meibomius, le 10 février 1661, note 2.
Note [2]

Guy Patin citait cinq livres de Johann Heinrich Meibomius (v. supra note [1]).

  • V. note [14], lettre 760, pour son commentaire posthume « sur les bières » (Helmstedt, 1668) et pour sa « Vie de Mécène » (Leyde, 1653).

  • V. note [8], lettre 660, pour son « Commentaire sur le serment d’Hippocrate » (Leyde, 1643).

  • Le plus célèbre de ses ouvrages est la Joan. Henrici Meibomii de flagrorum Usu in re veneria Epistola. Ad V. Cl. Christianum Cassium Episcopi Lubecensis et Holstatiæ Ducis Consiliarum [Lettre de Johann Heinrich Meibomius sur l’emploi de la flagellation dans la relation amoureuse, adressée au très distingué Christianus Cassius, conseiller de l’évêque de Lübeck et du duc de Holstadt] (Leyde, Elsevier, 1643, in‑4o de 48 pages).

    Datée de Lübeck le 1er août 1639, elle a été rééditée plusieurs fois, souvent associée au De lumborum renumque officio Libellus [Petit livre sur le fonctionnement des reins et des lombes]. Elle a été traduite en plusieurs langues, dont le français :

    Utilité de la flagellation dans les plaisirs du mariage et dans la médecine, et des fonctions des lombes et des reins. Ouvrage curieux trad. du latin de Meibomius, orné de gravures en taille-douce, {a} et enrichi de notes historiques et critiques, auxquelles on a joint le texte latin.


    1. L’illustration de l’ouvrage se limite à son frontispice.

    2. Paris, sans nom, 1792, petit in‑fo de 168 pages, pour la partie française. Le texte latin, imprimé à la suite, donne le nom de l’imprimeur, Jac. Girouard, et compte 119 pages ; il a repris la réédition latine de Thomas Bartholin (Copenhague, 1669).

      L’Avertissement et l’Introduction sont d’utiles témoignages sur l’histoire du libertinage et de la censure au xviiie s., et de leur libération au moment de la Révolution. Ce qu’en avait précédemment écrit Éloy (1778) évitait ces questions délicates :

      « L’usage du fouet, en vue de se rendre habile à la génération, est une pratique bien ancienne. Les dames romaines se rendaient à certaines heures dans le temple de Lucine où, dépouillées de leurs vêtements et dévotement prosternées, elles recevaient avec docilité plusieurs coups de fouet qu’un luperque, ou prêtre de Pan, leur appliquait avec des lanières faites de peau de bouc. Si cette fustigation ne les rendait pas fécondes, elle passait au moins pour avoir la propriété de les disposer à le devenir. »


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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Heinrich Meibomius, le 10 février 1661, note 2.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=1188&cln=2

(Consulté le 25/04/2024)

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