Note [2] | |
Bessarion (Trébizonde, Anatolie 1403-Ravenne 1472) est le nom religieux d’un moine orthodoxe de l’Ordre de saint Basile, dont le patronyme et le prénom sont incertains. Métropolite de Nicée en 1437 et favorable à la réunion des Églises chrétiennes, il se convertit au catholicisme en 1438 et fut élu cardinal l’année suivante, puis archevêque de Thèbes (Béotie), en conservant le surnom de cardinal de Nicée. Il a accompli de nombreuses missions diplomatiques au service du Saint-Siège, dont la dernière, auprès du roi Louis xi, le mena à Saumur ; il y il tomba malade et mourut lors de son voyage de retour à Rome. Bessarion fut l’un des érudits qui ont fait connaître les philosophes grecs dans le monde latin, et ainsi contribué à fonder la Renaissance européenne (autrement nommée « le rétablissement », v. notule {e}, note [49] du Naudæana 3). Le conclave évoqué dans cet article est celui de 1471. Paul Jove en a ainsi parlé dans son éloge de Bessarion : {a} […] usque adeo extra invidiam gloriosa sui fama fruebatur, ut Eugenius, Nicolaus et Pius eum sibi successorem, si fas esset, adoptare percuperent : neque optime de Republica merito, Senatorum studia deerant ; sed Paulo morte sublato, in comitiis fatalis casus tantæ spei Fortunam avertit. Ferunt enim tres summæ authoritatis cardinales, quum eo decreto, ut cum pontificem salutarent, abditum in cella conclavis adissent, nec admitterentur a Nicolao Perotto ianitore, quod tum vir ineptus lucubranti parcendum diceret, usque adeo stomachatos, ut sese indignanter avertentes, responderent. Ergo nec prensanti, nec roganti quidem, summa dignitas erit inculcanda, ut quum e cælo suffragia expectet, superbis demum ac stolidis ianitoribus pareamus ? statimque suffragia Xysto detulisse, quo repente renuntiato ador<n>atoque, Bessarion dixisse fertur : Hæc tua Nicolæ, intempestiva sedulitas, et tiaram mihi et tibi gallerum eripuit. |
Imprimer cette note |
Citer cette note
x
Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. –
Autres écrits : Ana de Guy Patin : L’Esprit de Guy Patin (1709), Faux Patiniana II-7, note 2. Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=8220&cln=2 (Consulté le 08/10/2024) |