À Jean-Baptiste de Salins, le 28 mars 1651, note 20.
Note [20]

« le vomissement guérit le vomissement, et la diarrhée guérit la diarrhée. » Cet axiome (Vomitu vomitus curatur) vient d’Hippocrate (Des Lieux dans l’homme, § 42 ; Littré Hip, volume 6>, page 337) :

« La fièvre est supprimée par ce qui l’a produit, et produite par ce qui la supprime. Autre exemple : si, à un homme qui vomit, on donne à boire de l’eau en abondance, on le débarrasse, avec le vomissement, de ce qui le fait vomir ; de la sorte, vomir enlève le vomissement [μεν δια το εμεειν ο εμετος παυεται]. Mais si on l’arrête directement, c’est qu’on fera passer par le bas une partie de ce qui, étant dans le corps, cause le vomissement. Ainsi, de deux façons contraires, la santé se rétablit. Et s’il en était de même dans tous les cas, la chose serait entendue, et l’on traiterait tantôt par les contraires suivant la nature et l’origine de la maladie, tantôt par les semblables suivant encore la nature et l’origine de la maladie. »

C’est le principe douteux des similia similibus curantur [on guérit les semblables par les semblables] qui fonda, dit-on, l’homéopathie, en s’opposant au principe des contraria contrariis curantur [on guérit les contraires par les contraires] (allopathie).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Jean-Baptiste de Salins, le 28 mars 1651, note 20.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0260&cln=20

(Consulté le 16/04/2024)

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