À Charles Spon, le 6 mars 1657, note 21.
Note [21]

Guy Patin a décrit dans ce paragraphe une infection épidémique des voies aériennes supérieures survenant à la fin de l’hiver et pouvant se compliquer d’infection bronchopulmonaire. Il la distinguait bien de ce qu’on appelait alors (et qu’on appelle toujours) la coqueluche (v. note [26], lettre 99), et qu’on entendait jadis, au temps de Guillaume de Baillou (xvie s.), de toute affection provoquant une forte toux.

Sans doute s’agissait-il d’une épidémie virale commune touchant les voies respiratoires, une forme de grippe. À l’époque de Patin, on croyait que les rhumes provenaient du cerveau et pouvaient de là « tomber » sur les poumons. Aucune maladie ne transforme le sang veineux en « boue », mais les médecins examinaient le sang recueilli par le barbier chirurgien dans la palette et pouvaient être surpris par sa solidification accélérée dans le récipient, témoin d’une inflammation (v. note [6], lettre latine 412) avec augmentation de sa concentration en fibrinogène (principale protéine de la coagulation).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 6 mars 1657, note 21.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0467&cln=21

(Consulté le 16/04/2024)

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