Autres écrits : Ana de Guy Patin :
Naudæana 4, note 21.
Note [21]

Dans ce paragraphe, « Les Américains découvrirent à la comtesse… » est à prendre au sens de « Les Indiens d’Amérique montrèrent à la comtesse… ».

V. note [7], lettre 309, pour l’écorce du quinquina (Cinchona officinalis) : l’histoire de sa découverte, suivie par l’extraction de la quinine au xixe s., qui reste le médicament de premier recours dans le traitement de la fièvre intermittente du paludisme (malaria), là où le parasite (plasmodium) responsable n’y est pas devenu résistant.

Le récit classique, mais contestable, repris par Leonardo Guttierrez-Golomer (Revue d’histoire de la pharmacie, 1968, 199 : 187‑190), y fait intervenir les aborigènes Incas, Luis Jeronimo de Cabrera, comte de Chinchon (Madrid 1589-ibid. 1647), vice-roi du Pérou (v. note [1], lettre 478) de 1629 à 1639, sa seconde épouse, Francisca Henriquez de Ribera (morte en janvier 1641 pendant son voyage de retour en Espagne), le cardinal de Lugo (v. note [55], lettre 99) et quelques autres.

Le jésuite espagnol Bernabé Combo (Lopera, Andalousie 1582-Lima, Pérou 1657), auteur d’une Historia del Nuevo Mundo [Histoire du Nouveau Monde], écrite en 1654 et imprimée pour la première fois en 1890 (Séville, E. Rasco), aurait été le premier à expédier le quinquina à Rome, en 1632, d’où la Compagnie de Jésus se chargea de le faire connaître dans toute l’Europe.

Ce passage ne figure pas dans le Naudæana manuscrit de Vienne (v. note [12] de l’Introduction aux ana de Guy Patin) et me semble être une addition tardive du transcripteur. Le fait est bien que Guy Patin a constamment médit du quinquina, mais dans sa correspondance (car il ne l’a mentionné dans aucun de ses autres écrits), il en a parlé pour la première fois, comme d’une nouveauté, dans sa lettre du 8 avril 1653 à Charles Spon (paragraphe daté du 4 avril) :

« Il y a environ trois mois que quelques jésuites, tant de ceux de Lyon que d’autres qui venaient d’Italie, apportèrent ici une certaine poudre qui venait des Indes, d’une vertu admirable contre les fièvres quartes. Cette drogue fut incontinent en crédit […], mais tôt après, l’expérience manqua et ceux qui n’avaient pas voulu s’en servir en ont été loués. J’ai parlé hardiment contre cette nouveauté en plusieurs lieux où ces bons pères passefins en promettaient miracle et où elle n’a rien fait du tout. »

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Autres écrits : Ana de Guy Patin :
Naudæana 4, note 21.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=8195&cln=21

(Consulté le 20/04/2024)

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