À Charles Spon, le 1er décembre 1654, note 23.
Note [23]

« Je demande que vous ne souffriez pas qu’on vous impose de telles tortures : que s’écartent de vous ces hommes [les libraires] que Joseph Scaliger a finement qualifiés de race d’hommes âpre et intraitable ! » ; lettre de Scaliger à Charles Labbé (v. note [5], lettre 487), de Leyde, le 8 octobre 1604 (Ép. lat. lettre cccxxxii, livre iv, pages 646‑647) :

Nam video te non minus angustiis rei typographicæ laborare, quam nos. Neque propterea melius agetur tecum, postquam typographum nactus fueris. Nihil enim est molestia illa, quæ in quærendo typographo idoneo intervenit, præ illis, quas mora, intermissiones, compotationes dabunt. Nullum enim genus opificum intractabilius, protervius, temulentius.

[Car je vois que vous ne souffrez pas moins que nous des contraintes de l’imprimerie ; et pour autant, vous ne vous en porteriez pas mieux si vous étiez né imprimeur. Ce désagrément qu’on éprouve à chercher un imprimeur convenable n’est en effet rien au regard de ceux que procurent leurs caprices, leurs interruptions, leurs beuveries. De fait, il n’existe aucune sorte d’artisans qui soit plus intraitable, plus impudente, plus imbibée].

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 1er décembre 1654, note 23.

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(Consulté le 14/12/2024)

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