À Charles Spon, le 1er novembre 1652, note 24.
Note [24]

« à part celle de sa propre sauvegarde. »

Journal de la Fronde (volume ii, fo 168 ro et vo, 1er novembre 1652) :

« Le 30 {a} S.A.R. {b} partit de Limours pour Chartres, où MM. de Beaufort, de Rohan, de Bury, de Fontrailles, et autres, l’ont suivie ; le premier ayant été conférer auparavant avec Mme de Mombazon à Rochefort, {c} qui n’est qu’à 2 lieues de Limours, et le second devant venir en cour dans peu de jours. L’on dit qu’il n’est demeuré auprès de S.A.R. que pour tâcher de la persuader de revenir à Paris ; à quoi l’on n’a pu l’obliger, à cause du retour du cardinal Mazarin. Cependant, elle a suivi, dans cet accommodement, l’avis de ce duc, et celui de M. Goulas, qu’on assure avoir achevé ce que M. de Chavigny avait commencé ; mais quelque bruit qu’on fasse courir de cette affaire, il est certain que S.A.R. n’a signé autre chose que l’amnistie, pour donner sûreté par ce moyen à la cour qu’elle ne voulait plus se mêler d’aucune chose. Il est vrai que le duc de Damville lui présenta une espèce de traité contenant 28 articles, dont il y en avait 24 contenus dans l’amnistie, qui en était seulement mieux expliquée. Les quatre autres étaient : 1. l’offre qu’on faisait à M. de Beaufort de cent mille livres à condition de ne venir point à Paris, ce qu’il a refusé ; 2. l’offre à Mme de Montbazon de lui donner une abbaye pour sa fille à même condition ; 3. le rétablissement de tous les présidents et conseillers exilés à condition de se conformer à l’amnistie et à l’autre déclaration qui fut vérifiée dans le Louvre ; {d} 4. la permission à Son Altesse Royale de lever des deniers à Blois pour en faire rétablir le pont que la cour fit rompre la dernière fois qu’elle en partit ; {e} mais elle {a} ne le veut point signer, ayant déclaré qu’elle ne prétendait rien et qu’elle se contentait de ce que le roi lui promettait de donner à ses amis la même liberté qu’à elle d’aller et venir à Paris si bon leur semble, et les rétablir dans leurs biens, à l’exception du sieur de La Louvière, à qui l’on doit donner dix mille écus de récompense pour son gouvernement de la Bastille sans l’obliger, ni lui, ni M. de Broussel, son père, à sortir de Paris parce qu’ils n’ont point de maisons à la campagne. » {f}.


  1. Octobre.

  2. Son Altesse Royale, Gaston d’Orléans.

  3. Rochefort-en-Yvelines.

  4. V. note [34], lettre 294.

  5. Le 27 mars 1652.

  6. Le duc d’Orléans quitta Chartres pour Orléans le 2 novembre

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 1er novembre 1652, note 24.

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(Consulté le 18/04/2024)

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