Note [27] | |
« On appelle par corruption saint Lazare saint Ladre […] : de là vient qu’on appelle ladres les lépreux […] Borel le dérive de lasre, vieux mot français qui est dérivé de Lazare à cause que le Lazare était chargé d’ulcères » (Furetière). Construit au xiie s. par les frères hospitaliers de saint Lazare (Ladre) et voué au traitement des lépreux, l’hôpital Saint-Lazare se situait dans le faubourg Saint-Denis. Devenu prison à la Révolution, le vieil édifice fut rasé vers 1824 et remplacé par un nouvel hôpital qui est resté en activité jusqu’en 1998. Ordonné prêtre en 1600, après une jeunesse aventureuse et obscure, Vincent de Paul (Pouy près de Dax en 1576 ou 1581-Paris 27 septembre 1660) avait fondé la Congrégation de la Mission en 1625, avec le dessein d’évangéliser les pauvres des campagnes ; ses membres furent nommés lazaristes en 1632 parce qu’ils s’établirent au prieuré Saint-Lazare. Inlassable promoteur de l’assistance publique charitable, au travers de multiples initiatives (comme le secours aux prisonniers et aux galériens, ou l’Hôpital général [v. note [20], lettre 464]), Vincent de Paul avait été confesseur d’Anne d’Autriche et membre de son Conseil de conscience de 1643 à 1652. Canonisé en 1737, il est aujourd’hui le religieux français le plus célèbre du xviie s., mais Guy Patin ne l’a mentionné que deux fois dans toutes ses lettres. Selon Raoul Allier (La Cabale des dévots, page 59), « Monsieur Vincent » exerça sa grande influence grâce à la Compagnie du Saint-Sacrement (v. note [7], lettre 640) :
Allier est plus explicite page 139 :
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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. –
À Charles Spon, le 11 mai 1655, note 27.
Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0402&cln=27 (Consulté le 12/09/2024) |