Note [28] | |
« il en fut jadis de Diagoras et de Protagoras. » Guy Patin renforçait sa métaphore empruntée à Catulle, qui visait l’épicurisme athée (libertinage érudit, v. note [9], lettre 60) de François i La Mothe Le Vayer (v. note [14], lettre 172). Diagoras, philosophe grec athée originaire de Mélos au ve s. av. J.‑C., fut chassé d’Athènes pour avoir tourné en ridicule les mystères d’Éleusis. Protagoras d’Abdère, son contemporain, connut un sort identique pour avoir écrit « Des dieux, je ne puis savoir ni qu’ils existent, ni qu’ils n’existent pas ; car beaucoup d’obstacles empêchent de le savoir, l’obscurité de la question et la brièveté de la vie de l’homme » (Diogène Laërce, page 1089). Leur mention commune ne m’a sans doute pas mené tout à fait par hasard au Colloquium heptaplomeres de rerum sublimium arcanis abditis [Colloque des sept personnages qui sont de sentiments différents sur les secrets cachés des choses sublimes] (livre i, page 4, édition de Ludovicus Noack, Schwerin, Guilelmus Bærensprung, 1857, in‑8o), ouvrage anonyme et scandaleux attribué à Jean Bodin (v. notes [25], lettre 97, et [5], lettre latine 302) :
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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. –
À Charles Spon, le 13 juillet 1649, note 28.
Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0186&cln=28 (Consulté le 09/09/2024) |