Note [28] | |
« il en fut jadis de Diagoras et de Protagoras. » Avec sa métaphore empruntée à Catulle et cette autre allusion au Colloquium heptaplomeres de rerum sublimium arcanis abditis [Colloque des sept savants qui sont de sentiments différents sur les secrets cachés des choses sublimes] de Jean Bodin (v. note [25], lettre 97 ; livre i, page 4, édition de Ludovicus Noack, Hildesheim, Georg Olms Verlag, 1970), Guy Patin visait l’épicurisme athée (libertinage érudit) de La Mothe Le Vayer :
Diagoras, philosophe grec athée originaire de Mélos au ve s. av. J.‑C., fut chassé d’Athènes pour avoir tourné en ridicule les mystères d’Éleusis. Protagoras d’Abdère, son contemporain, connut un sort identique pour avoir écrit « Des dieux, je ne puis savoir ni qu’ils existent, ni qu’ils n’existent pas ; car beaucoup d’obstacles empêchent de le savoir, l’obscurité de la question et la brièveté de la vie de l’homme » (Diogène Laërce, page 1089). |
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Correspondance complète et autres écrits de Guy Patin, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. –
À Charles Spon, le 13 juillet 1649. Note 28
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