À Jean-Baptiste de Salins, le 28 mars 1651, note 28.
Note [28]

Jean de Lampérière, natif de Vernon en Normandie (Eure), avait été reçu licencié de la Faculté de médecine de Paris en 1598 sans y avoir poursuivi jusqu’au doctorat (Baron). Installé à Rouen, il avait publié un :

Traité de la peste, de ses causes et de sa cure. Avec les moyens de s’en préserver et ses controverses sur ce sujet. Divisé en deux parties… {a}

Son confrère David Jouyse l’avait blâmé dans son :

Examen du livre de Lampérière sur le sujet de la Ppeste. Avec un bref et fidèle discours de la Préservation et Cure de la Maladie, suivi d’un avertissement adressé à Lampérière. Ouvrage autant enrichi de la Sagesse des Cabalistes et Philosophes Hermétiques, que de la doctrine reçue au Lycée. Auquel Lampérière est invité de répondre, ou obligé d’avouer que osn livre est suffisamment convaincu d’erreur. Par Davis Juyse Docteur en Médecine, et ci-devant employé à la cure des maladies de Contagion en la ville de Rouen. {b}

À quoi Lampérière avait riposté par :

L’Ombre de Nécrophore vivant, chartier de l’hôtel-Dieu. {c} Au sieur Jouyse, médecin déserteur de la Peste. Sur la Sagesse de sa Cabale, et autres Grippes de son Examen.


  1. Rouen, David du petit Val, 1620, in‑8o de 421 pages.

  2. Rouen, David Geuffroy, 1622, in‑8o de 325 pages.

  3. Le prélude intitulé L’Ombre au Lecteur explique ce titre :

    « Je t’arrête (Lecteur) à l’entrée de ce discours pour te dire que je viens exprès du séjour des ombres, pour le service de la vérité […]. »

    Le Nécrophore (porteur de mort) désigne Jouyse, que l’Ombre dit être décédé depuis la parution de son livre.

  4. Rouen, David Ferrant, 1622, in‑8o de 295 pages, avec en sous-titre, cette sentence d’Hésiode :

    Tandem sua Pœna nocentem
    Consequitur : Passusque sapit tum denique stultus
    .

    [Le châtiment finit par rattraper le malfaisant ; et quand il la subie, voilà le fou qui devient sage].

    1. Malo accepto stultus sapit [Le mal qu’on lui inflige assagit le fou] est l’adage no 31 d’Érasme.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Jean-Baptiste de Salins, le 28 mars 1651, note 28.

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(Consulté le 19/04/2024)

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