À Charles Spon, le 1er août 1656, note 28.
Note [28]

Montglat (Mémoires, page 316) :

« Nous avons vu comme M. le duc d’Orléans avait reçu le neveu du cardinal Mazarin à Blois, {a} et que Son Altesse Royale se disposait à venir trouver le roi, Sa Majesté étant à La Fère : c’est pourquoi Monsieur ne voulut point passer dans Paris, pour faire voir qu’il ne sortait de sa maison que dans le dessein de rendre ses respects à Leurs Majestés ; et pour cela, il passa par Saint-Cloud, où toutes les personnes de qualité qui étaient dans Paris le vinrent saluer. Il fut delà à Compiègne, d’où il fut trouver le roi à La Fère ; {b} lequel sachant sa venue, le vint rencontrer à une demi-lieue hors de la ville, où il lui fit toutes les démonstrations d’amitié qu’il put à une personne qui lui était si proche. Delà, il le fit monter dans son carrosse et le mena au château, où il salua la reine, qui le reçut avec grand témoignage d’affection et d’oubli de toutes les choses passées. Le cardinal Mazarin le traita le soir avec apparence d’une entière réconciliation ; et après avoir demeuré huit {c} jours à la cour, il revint à Paris où il n’avait point été depuis la guerre civile. Il y reçut les marques du respect et du zèle que tous les bons Français avaient pour un si bon prince, qui n’aurait jamais eu que de bons sentiments pour la France s’il en avait bien su distinguer les intérêts. Il s’en retourna bientôt après à Blois, où il demeura le reste de ses jours, venant tous les ans une fois rendre ses devoirs à Leurs Majestés. »


  1. v. note [35], lettre 433.

  2. Le 5 août 1656.

  3. Sic pour trois.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 1er août 1656, note 28.

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(Consulté le 24/04/2024)

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