« dans la troisième édition de son livre sur les écrits médicaux » :
Ioh. Antonidæ Vander Linden, Doct. et Professoris Medicinæ Pacticæ primi in Acad. quæ Ludgduni Batavorum, de Scriptis Medicis libri duo. Editio tertia et tertia auctior.
[Deux livres de Ioh. Antonides Vander Linden, {a} docteur et premier professeur de médecine pratique à Leyde, sur les Écrits médicaux. Troisième édition et augmentée pour la troisième fois]. {b}
- Johannes Antonides Vander Linden a été le correspondant latin le plus assidu de Guy Patin.
- Amsterdam, Jan Blaeu, 1662, in‑8o, ornée de la sphère armillaire (v. note [30] du Faux Patiniana II‑2) qui servait d’emblème aux Elsevier (v. notule {b}, note [13] dans Une lettre inédite de Guy Patin venue de Russie). V. notes :
- [3], lettre latine 26, pour les deux précédentes éditions parues en 1637 et 1651 ;
- [4], lettre latine 170, pour la préface où Linden remercie Patin de l’aide qu’il lui a procurée dans la mise à jour de son ouvrage.
Ce précieux recueil de bibliographie médicale mérite une attention particulière.
- À l’entrée Nicolaus Præpositus (page 498), on lit :
Idem videtur qui Nicolaus Myrepsus Alexandrinus est nuncupatus. Medicum fuisse dicunt Lugduni in Gallia, et qui floruerit circa A.C. 1524. Iustus in Chronol Medic. Dispensatorium ar aromatarios, sive introductiones in artem apothecariatus. Lugd. 1501. apud Claudium Tulpin, 1536, in‑4o Parisiis, apud Nicolaum Bonsonium, 1582, in‑4o.
[Il semble que ce soit le même que celui qu’on appelle Nicolas Myrepsus d’Alexandrie. On dit qu’il a été médecin à Lyon en France, et qu’il a fleuri vers 1524. Justus dans sa Chronologie médicale. Dispensaire et livre d’aromates, ou introduction à l’art d’apothicairerie, Lyon 1501, chez Claude Tulpin, in‑4o ; Paris, chez Nicolas Bonsonius, 1582, in‑4o].
La controverse que Patin évoquait vient sans doute de ce que dit l’entrée Nicolaus Myrepsus (page 496) :
Alexandrinus, Præpositus alias dictus. Vixit inter recentissimos Græcos, et eo tempore, quo non modo Barbaries summa, sed et densissimæ nebulæ superstitionum, orbem occupaverant. A.C. circiter 1198. Wolfg. Iustus in Chronol. Medic.
[Natif d’Alexandrie, autrement dit Præpositus. Il a vécu parmi les Grecs les plus modernes, et en ce temps où non seulement la plus grande barbarie mais aussi les brumes les plus épaisses des superstitions avaient occupé le monde, vers l’an 1198. Justus dans sa Chronologie médicale].
L’imbroglio s’épaissit encore à l’entrée Nicolaus Alexandrinus (page 490), avec citation de René Moreau :
Medicus Græcus vetustissimus. Vixit ante Æginetam. Wolfg. Iustus in Chronol. Medic. secundum Renat. Moreau de V. S. in Pleurit. circa A.C. 1200.
[Médecin grec très ancien. Il a vécu avant Paul d’Égine (viie s. après Jésus-Christ, v. note [13], lettre 153), selon Wolfgang Justus dans sa Chronologie médicale, mais vers 1200 selon René Moreau dans son De la Saignée dans la pleurésie].
V. note [19], lettre latine 75, pour les références de René Moreau (1622) et Wolfgang Justus (1566) que citait Linden.
- Sans relation avec cette obscurité, à l’entrée Guido Patinus (page 221), Bellovacus, Doctor medicus Parisiensis, et Professor regius [natif de Beauvaisis, docteur en médecine de Paris, et professeur royal], Linden cite les ouvrages qui ont établi sa réputation européenne :
- De Valetudine tuenda, per sanam vivendi normam, usumque legitimum rerum ad bene salubriterque vivendum necessarium. Extat pag. 341. Medici officiosi a Phil. Guiberto editi Parisiis, apud Vid. Th. Pepingne, 1649, in‑8o [De la conservation de Santé, par une saine manière de vivre, et l’usage judicieux des choses nécessaires pour vivre bien et sainement, se trouve à la page 341 du Médecin charitable de Philibert Guybert, imprimé à Paris, chez la veuve de Théodore Pepingué, 1649, in‑8o, v. note [13], lettre 207] ;
- Notæ in Nicolai Ellain tractatum de peste. Ibidem, pag. 465 [Notes sur le traité de Nicolas Ellain de la peste, ibid. page 465] ;
- Notæ in Galeni librum de sanguinis missione. Ibidem, pag. 538 [Notes sur le livre de Galien de la saignée, ibid. page 538] ;
- Quæstio de Sobrietate. Paris. 1647, in‑4o, et Medici oficiosi p. 446 [Thèse sur la Sobriété, Paris, 1647, in‑4o, et page 446 du Médecin charitable] ;
- An totus homo a natura morbus ? ibid. 1644, in‑4o [Par nature, l’homme est-il tout entier maladie ? ibid. 1644, in‑4o].
- Il n’y a d’entrée ni pour Charles Spon, ni pour André Falconet.
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