À Claude II Belin, le 2 janvier 1641, note 3.
Note [3]

Gerardus Johannes Vossius (Heidelberg 1577-Amsterdam 19 mars 1649) était le fils de Jan Voos, ministre d’une Église réformée dans le Palatinat qui, ayant refusé d’adopter la doctrine de Luther sur l’Eucharistie, fut expulsé par l’électeur et se vit obligé de revenir en Hollande, où il mourut en 1584. Vossius, demeuré orphelin à l’âge de sept ans, avait été élevé à Dordrecht, puis suivi plus tard les cours de l’Université de Leyde. En 1600, il avait été nommé directeur du Collège de Dordrecht. Appelé 15 ans plus tard à la direction du Collège théologique de Leyde, il avait perdu cet emploi au bout de quatre ans pour avoir fait une sorte d’apologie des remontrants dans son Histoire du pélagianisme (1618), qui avait été mieux accueillie en Angleterre et avait valu à son auteur les bienfaits de Charles ier. Vossius avait cependant tenté de calmer ses adversaires, les gomaristes (v. notes [7], lettre 100, et [33] du Borboniana 7 manuscrit), par quelques rétractations, et reçu, en 1633, à l’Académie d’Amsterdam une chaire d’histoire, qu’il conserva jusqu’à sa mort. Vossius s’était marié deux fois, et de ses deux femmes il avait eu dix enfants qui étaient tous admirablement doués, à tel point que Grotius disait du père qu’il contribuait à l’ornement du siècle par sa race autant que par ses livres, et qu’on ne savait s’il était plus habile écrivain qu’heureux père. Cinq de ses fils se firent connaître par des travaux littéraires, mais un seul, Isaac (v. note [19], lettre 220), lui survécut (G.D.U. xixe s.). Samuel Sorbière a parlé de, Dionysius et Matthæus Vossius dans sa lettre probablement écrite à Guy Patin au début 1651 (v. sa note [13]).

Vossius de Idolatria [Vossius sur l’Idolâtrie] correspond à deux titres parus la même année :

  • quatre livres de Theologia gentili, et Physiologia Christiana, sive de origine ac progressu Idolatriæ… [ sur la Théologie païenne et la Nature chrétienne, ou l’origine et le progrès de l’Idolâtrie…] de Geradus Johannes Vossius ; {a}

  • R. Mosis Maimonidæ de Idolatria liber, cum interpretatione latina et notis Dionysii Vossii,

    [Livre du rabbin Moïse Maïmonide {b} sur l’idolâtrie, avec la traduction latine et les notes de Dionysius Vossius]. {c}


    1. Amsterdam, 1641, v. note [29], lettre 206.

    2. V. note [13], lettre 557.

    3. Ibid. et id. in‑4o (hébreu et latin juxtalinéaires, avec commentaires en latin), par Dionysius Vossius (mort en 1633, v. note [13], lettre de Samuel Sorbière datée du début de 1651), fils de Gerardus Johannes.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Claude II Belin, le 2 janvier 1641, note 3.

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(Consulté le 10/12/2024)

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