À Claude II Belin, le 8 novembre 1657, note 3.
Note [3]

Magninus Mediolanensis est le nom d’un prétendu médecin de Milan au xive s., mais il s’agit d’un très probable pseudonyme d’Arnauld de Villeneuve. {a} On lui attribue le : {b}

Regimen sanitatis Magnini mediolanensis medici famosissimi attrebacensi episcopo directum. Insuper opusculum de fleubotomia editum a perspicacis ingenii viro magistro Reginaldo de villa nova. Additur quoque astronomia Hippocratis facile omnium medicorum principis de variis egritudinibus et morbis. Item secreta Hippocratis. Item Averrois de venenis. Item quid pro quo appotecariorum nuperrime castigatum accuratissimeque per peritissimum artis medice cultorem magistrum Nicholaum Rabby recognitum. Cum nonnullis insuper Avicenne ac plerumque aliorum auctorum in margine cartharum insertis.

[Régime de santé de Magninus de Milan, très fameux médecin, écrit sur l’ordre l’évêque d’Arras. {c} Avec : un opuscule sur la phlébotomie mis au jour par Maître Reginaldus de Villanova, {d} homme de profonde intelligente ; l’astronomie d’Hippocrate, de loin le premier de tous les médecins, sur les divers malaises et maladies ; les secrets d’Hippocrate ; Averroès sur les poisons ; un qui pro quo des apothicaires que Nicholaus Rabby {e} a tout récemment blâmé et dénoncé grâce à sa connaissance très éprouvée de l’art médical ; ainsi que quelques commentaires d’Avicenne et de maints autres auteurs qui ont été insérés dans les marges des pages]. {f}


  1. Médecin de Montpellier mort en 1313 (v. note [1], lettre 62), l’un des commentateurs de la Schola Salernitana [École de Salerne], attribuée à Jean de Milan (v. notes [4], lettre 12, et [19], lettre 236). Selon Éloy et d’autres, Arnauld de Villeneuve aurait emprunté le nom de Magninus pour éviter les blâmes de ses ennemis.

  2. Magninus (Maino De Maineri), supposé mort en 1368, n’est connu que par cet ouvrage.

  3. Andrea Ghini de Malpighi, natif de Florence, évêque d’Arras de 1331 à sa mort, en 1334.

  4. Réginald est un autre prénom utilisé par Arnauld de Villeneuve.

  5. Autre pseudonyme probable d’Arnauld de Villeneuve ; v. note [15], lettre 88 pour la définition d’un qui pro quo d’apothicaire.

  6. Paris, Jehan Petit, 1506, in‑8o de 256 pages, pour la première de nombreuses éditions.

La question d’attribution ne se pose pas pour l’auteur du livre que Guy Patin entendait sans doute ici par la pratique de Magninus :

Breviarium practicæ excellentissimi Reinaldi de villanova medici quondam s.d.d. nostri pontifici a capite usque ad plantam pedis cum capitulo generali de urinis, et tractatu de omnibus febribus peste epiala et liparia.

[Abrégé de pratique de l’excellentissime Reinaldus de Villanova, jadis médecin de notre saint père le pape, depuis la tête jusqu’à la plante du pied, avec un chapitre général sur les urines, et un traité sur toutes les fièvres, pestilentes, intermittentes et continues]. {a}


  1. Sans lieu ni nom, 1485, in‑8o de 208 pages.

Imprimer cette note
Citer cette note
x
Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Claude II Belin, le 8 novembre 1657, note 3.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0501&cln=3

(Consulté le 29/03/2024)

Licence Creative Commons