À André Falconet, le 17 octobre 1659, note 3.
Note [3]

Gabriel de Beauveau de Rivarennes avait été sacré évêque de Nantes en 1636 ; il abdiqua en 1666 et mourut l’année suivante (Gallia Christiana). Tallemant des Réaux parle de lui dans son historiette intitulée Gens sauvés ou guéris par moyens extraordinaires (tome i, page 214) :

« L’évêque de Nantes d’aujourd’hui, du temps qu’il était l’abbé de Beauveau, étant à Toulouse au voyage que le roi {a} fit en Languedoc lorsque M. de Montmorency {b} eut la tête coupée, tomba malade d’une fièvre continue si violente que les médecins en eurent fort mauvaise opinion. Un jour qu’ils croyaient qu’il aurait une crise, il eut, au lieu de cela, une érection si furieuse qu’il se jeta sur une vieille qui le gardait, et la vieille, par charité, le laissa faire. Après cela, il se trouva le mieux du monde. Les médecins crurent que cela venait de cette crise qu’ils attendaient, mais il se moqua d’eux et les renvoya à la vieille pour savoir la vérité. La bonne femme leur dit en riant qu’il avait fait le fou et que cela l’avait guéri. C’est un terrible évêque que ce sire-là. Quoique grand jureur, grand débauché, grand batteur et le plus méchant voisin du monde, le cardinal de Richelieu l’a fait évêque parce qu’il est son parent et qu’il est de bonne maison. Il a chez lui une fille bâtarde mariée, avec tout le ménage, et il consulte les avocats pour faire légitimer un bâtard qu’il a encore. »


  1. Louis xiii.

  2. En 1632, v. note [15], lettre 12.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À André Falconet, le 17 octobre 1659, note 3.

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(Consulté le 29/03/2024)

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