À Sebastian Scheffer, le 10 avril 1663, note 3.
Note [3]

Παρεκβασισ, seu Digressio : de vera, unica et proxima causa febrium cum malignarum et petechialium, tum morbillorum, scorbuti, luis venereæ, et similium morborum macularum, partim, ex physicis, chymicis ac anatomicis principiis demonstrata ; partim exemplis et observationibus medicis confirmata ; antidhac à nemine, quantum sunt qui de febribus malignis et petechialibus commentati sunt, tradita. Necnon de accurata febres has curandi methodo ; auctore Simone Pauli, D. medico regio seniore ; primo in regia Haffniensi Academia anatom. botan. et chirurgiæ publ. professore.

[Digression sur la véritable, unique et immédiate cause des fièvres, tant malignes et pétéchiales, que celles de la rougeole, du scorbut, de la syphilis et des maladies éruptives qui leur ressemblent ; pour partie démontrée par les principes physiques, chimiques et anatomiques ; pour partie confirmée par des exemples et des observations médicales ; telle que nul ne l’a enseignée auparavant, quel qu’ait été le nombre de ceux qui ont étudié les fièvres malignes et pétéchiales ; avec aussi la méthode exacte pour soigner ces fièvres ; par Simon Paulli, premier docteur royal de médecine, premier professeur public d’anatomie, botanique et chirurgie en l’Académie royale de Copenhague]. {a}


  1. Francfort, Thomas Matthias Götzius, 1660, in‑4o de 144 pages, avec un portrait de l’auteur. Simon i Paulli a correspondu avec Guy Patin, mais ne l’a pas cité dans son livre.

    Patin apparaît toutefois dans la somptueuse réédition augmentée de Strasbourg (Simon ii Paulli, 1678, in‑4o), au premier paragraphe de l’annexe itntitulée Simonis Paulli Consilium Medicum, quo Generosissimus ac Nobilissimus quidam Heros, Patria Megapolitanus, cum Anno m dc lxviii Lutetiæ Parisiorum, Apoplexia et Paralysi correptus esset, ex sententia, magno Amicorum applausu, ac ingenti animi prolubio, Deo Benedicente ab iis, vindicatus est [Consultation médicale de Simon Paulli, qui a libéré de la sentence qui le condamnait un très généreux et noble héros, natif du Mecklenbourg, quand il fut frappé d’apoplexie et de parlaysie, à Paris en 1668, au grand applaudissement de ses amis, à leur immense plaisir et avec leurs prières de grâces à Dieu]. Adressée à l’anonyme patient (aphasique), elle est datée de Copenhague le 28 novembre 1668, avec cette mention (page 156) :

    Absit interim eo proterviæ me abire, ut consilium non rogatus, conspici possim, quasi meum consilium, præsentium omnium Medicorum, medelæ tuæ præfectorum, præferrem, (quos inter, si Dominus Guido Patin, quoque valetudinem tuam curat, enixe rogo ipsum ceu veterem eumu amicum, meo nomine plurimum salute impertias) hac interea spe fretus, non fore, ut cum, Deo sit gratia, praxi medicæ per ipsos triginta et ses annos fuerim deditus, ac illius benedictione, aliquam multos apoplecticos, et paralyticos, pristinæ valetudini restituerim, illi spernant meum consilium.

    [Loin de moi l’insolence de me manifester en donnant un avis qu’on ne m’a pas demandé, comme si je croyais le mien meilleur que celui de tous les médecins qui sont à votre chevet pour vous ordonner des remèdes (et si Maître Guy Patin est un de ceux qui vous soignent aussi, je vous demande de lui présenter toutes mes salutations, car il est mon vieil ami). {i} J’ai néanmoins la solide espérance qu’ils ne négligeront pas mes conseils car, par la grâce de Dieu et avec sa bénédiction, m’étant adonné à la pratique médicale depuis trente-six années entières, j’ai rétabli dans leur première santé bon nombre d’apoplectiques et de paralytiques].

    1. La correspondance de Patin ne conserve aucune trace de son intervention dans pareil cas à pareille date.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Sebastian Scheffer, le 10 avril 1663, note 3.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=1271&cln=3

(Consulté le 28/03/2024)

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