À Georg Friedrich Lorenz, le 4 juin 1665, note 3.
Note [3]

Le « 2e Commentaire du livre v » des Enarrationum medicinalium libri sex [Six livres de Commentaires médicaux] de Franciscus Valleriola (Lyon, 1554, v. note [4], lettre 9) est intitulé In quibus Hippocrates à Galeno arguatur [Où Galien met en doute Hippocrate] (pages 304‑308) ; la fin (page 308, lignes 12‑21) illustre ce qu’en disait ici Guy Patin :

Hæc sunt, in quibus Hippocratem a Galeno veritatis tuendæ aut proferendæ causa, lacessitum esse diutina lectione observare potuimus. Quæ in id a me de industria collecta sunt, ut uni tantum veritati philosophos studere : eique naviter incumbere debere, vel hoc uno Galeni exemplo monstrarem. Nec profecto mirum Hippocratem summum medicinæ magistrum, eximiumque veritatis cultorem, interdum à recti via veritatisque scopo deflexisse : quod vel Mercuij Trismegisti vetustissimi philosophi testimonio, nusquam sit inter homines veritatem invenire : quod illa in solis æternis corporibus, non in caducis et materia constantibus perstare possit.

[Voilà donc comment une longue étude nous a permis d’observer des passages où Galien a éreinté Hippocrate, tout en voulant propager ou préserver la justesse de ses avis. Je les ai recueilli de propos délibéré, seulement pour attirer l’attention des philosophes sur ce qu’est la vérité ; et ils doivent se pencher avec le plus grand soin sur cette question, même si je ne l’ai abordée que sous l’angle de ce qu’en a écrit Galien. Il n’est assurément pas étonnant qu’Hippocrate, le plus grand maître de la médecine et l’insigne adorateur de l’authenticité, se soit parfois écarté du droit chemin et de la vérité objective. Le fait est que, selon le témoignage d’Hermès Trismégiste, {a} le plus ancien des philosophes, la vérité ne se trouve nulle part chez les hommes ; elle ne peut persister que dans les seuls corps éternels, et non dans ceux qui sont périssables et qui reposent sur la matière].


  1. V. note [9], lettre de Thomas Bartholin, datée du 18 octobre 1662.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Georg Friedrich Lorenz, le 4 juin 1665, note 3.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=1389&cln=3

(Consulté le 16/04/2024)

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