Autres écrits : Ana de Guy Patin :
Borboniana 3 manuscrit, note 31.
Note [31]

V. notes :

  • [27], lettre 146, pour les années climatériques, c’est-à-dire multiples de sept, comme est, ici, la 56e ;

  • [2], lettre 434, pour Guy du Faur de Pibrac (1529-1586, pour aboutir au compte juste, mais 1584 pour les biographes modernes), magistrat toulousain puis parisien, et poète ;

  • [9], lettre 87, pour le cardinal Arnaud d’Ossat.

À l’âge de 38 ans, en 1574, d’Ossat avait accompagné, en qualité de secrétaire, Paul de Foix (Paulus Foxius, 1528-1584), dans son ambassade à Rome. Popoff (no 1209) a résumé la vie de ce conseiller clerc au Parlement de Paris et prélat français, qui ne survécut pas à sa 8e année climatérique :

« Fils puîné de Jean de Foix, comte de Carmain, et de Magdelaine de Champagne, il fut fait conseiller au Parlement dès l’âge de 18 ans, en 1546. Il avait fait de grandes études sur l’histoire, sur les lois et les intérêts des princes. Il fut impliqué dans l’affaire célèbre, connue sous le nom de Mercuriale du Parlement du 10 juin 1559, qui ne se trouve plus dans les registres de cette Cour. Le roi {a} s’y trouva et fit opiner devant lui sur ce que les conseillers ne punissaient pas de mort les coupables d’hérésies ; et sur un édit qu’il avait envoyé contre les luthériens, dont ils refusaient l’enregistrement, du Faur, Fumée, de Foix, de La Porte et du Bourg, ayant opiné à leur tour, furent arrêtés et conduits à la Bastille ; leurs procès furent faits. Paul de Foix se sauva au moyen de ses réponses lors de son interrogatoire et, par arrêt du Parlement du 10 janvier 1560, il fut mis en liberté, ayant déclaré en pleine Cour, chambres assemblées, qu’au sacrement de l’autel, la forme est inséparable de la matière, et que le sacrement ne peut se bailler ni exhiber en autre forme que l’Église romaine l’a baillée ; {b} et ce fait, est suspendu de son état de conseiller pendant un an, mais cet arrêt fut cassé le 18 février 1560 et déclaré nul par un autre arrêt, rendu sur un nouvel interrogatoire. Il était encore conseiller au Parlement le 9 juin 1562, fait conseiller d’État en 1565. On croit qu’il eut des lettres de conseiller d’honneur au Parlement en 1571. Nommé par le roi {c} à l’archevêché de Toulouse en 1582, ayant été plusieurs fois ambassadeur en Angleterre, Écosse, Suisse, Venise, Italie, et à Rome vers le pape Grégoire xiii, où il se distingua. Il mourut à Rome le 29 mai 1584, âgé de 56 ans, et y fut inhumé en l’église de Saint-Louis, où Muret prononça son oraison funèbre. » {d}


  1. Dernier lit de justice de Henri ii, mort un mois plus tard, blessé d’un coup de lance au cours d’un tournoi (v. note [26], lettre 86).

  2. Dogme catholique de la transsubstantiation, nié par les protestants (v. note [5], lettre 952).

  3. Henri iii (v. note [2], lettre 48).

  4. V. note [62] du Borboniana 4 manuscrit, pour l’éloge que Jacques-Auguste i de Thou a rendu à Paul de Foix, et sa notule {b} pour l’oraison funèbre de Marc-Antoine Muret et l’église Saint-Louis des Français à Rome.

De Thou avait accompagné de Foix et d’Ossat dans le voyage de Rome (1573-1575), et en a donné un récit détaillé dans ses Mémoires (Thou fr, volume 1, pages 14‑36) : v. notes [22] (seconde citation) du Naudæana 3, et [27] du Borboniana 10 manuscrit, pour deux extraits sur la partie italienne de cette autobiographie.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Autres écrits : Ana de Guy Patin :
Borboniana 3 manuscrit, note 31.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=8204&cln=31

(Consulté le 25/04/2024)

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