À Charles Spon, le 8 juillet 1650, note 32.
Note [32]

Pomponne i de Bellièvre (Lyon 1529-Paris 1607), chancelier de France en 1599, était le père de Nicolas (v. note [21], lettre 206), qui venait de mourir, et le grand-père de Pomponne ii (v. note [8], lettre 26), qui était alors président à mortier (et devint premier président en 1653).

Tallemant des Réaux a plaisanté sur le prénom du chancelier (tome i, page 200‑201) :

« Un jour, étant chancelier, qu’il tenait un enfant sur les fonts, le curé lui demanda le nom. Il répondit avec une gravité de chef de la justice : “ Pomponne. ” {a} Le curé, qui n’avait jamais été déjeuné {b} de ce nom-là, le lui fit répéter. Il dit une seconde fois et aussi sérieusement : “ Pomponne. – Ha ! Monsieur ”, reprit le curé, “ ce n’est pas une cloche, {c} c’est un enfant que nous baptisons. ” »


  1. « Le chancelier devait son prénom inhabituel à son parrain Pomponio Trivoltio » (A. Adam).

  2. « On dit proverbialement qu’on n’a jamais été déjeuné d’une affaire, quand on n’en a jamais ouï parler » (Trévoux).

  3. Prononcé avec un accent méridional, Pomponne (pomme ponne) peut sonner comme une cloche.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 8 juillet 1650, note 32.

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(Consulté le 25/04/2024)

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