Autres écrits : Ana de Guy Patin :
L’Esprit de Guy Patin (1709),
Faux Patiniana II-7, note 32.
Note [32]

Nicholas Sanders ou Sander (Charlwood, Surrey vers 1530-1581), prêtre catholique, a passé la majeure partie de sa vie loin de son Angleterre natale pour y attiser les rébellions catholiques, avec le soutien de Rome et de l’Espagne. Son principal ouvrage, intitulé De Origine ac progressu schismatis Anglicani [L’Origine et la progression du schisme anglican], a été publié pour la première fois vers 1585 et a connu de multiples rééditions, augmentations et traductions. J’ai consulté :

Les trois livres de Nicolas Sander, touchant l’origine et progrès du schisme d’Angleterre. Auxquels est contenue l’histoire principalement ecclésiastique de 60 ans ou environ, très digne d’être lue, à savoir depuis l’an 21e du règne de Henri viii, auquel il se mit à penser de répudier sa femme légitime, la sérénissime Catherine, jusqu’au 28e an d’Élisabeth, laquelle est le dernier enfant du susdit Henri. Augmentés par Édouard Rishton, et imprimés premièrement en Allemagne, et depuis l’année passée à Rome, augmentés davantage et mieux disposés, avec privilège et licence. Traduit en français, selon la copie latine de Rome, par I.T.A.C. {a}


  1. Augsbourg, Hans Mark, 1587 ou 88 [sic], in‑8o de 561 pages ; on y lit toutes les turpitudes que Moréri a résumées (v. infra notes [33], [34], [36], [37] et [86]).

Quoiqu’il n’en soit pas une copie exacte, le récit de L’Esprit de Guy Patin, qui suit, est suffisamment proche de celui de Moréri pour autoriser à le mettre entre guillemets.

Cinq membres de la famille Boleyn (Boulen suivant l’ancienne prononciation française) interviennent dans cette page essentielle de l’histoire tudorienne.

  • Thomas Boleyn (vers 1477-1539), premier comte de Wiltshire, a assuré de nombreuses ambassades, dont celle d’Angleterre en France, de 1518 à 1521.

  • Vers 1499, Thomas avait épousé Élisabeth Howard (vers 1480-1538), fille du duc de Norfolk. Elle donna naissance à trois enfants.

    1. En 1514, Mary (vers 1499-1543) fit partie des dames d’honneur de Marie d’Angleterre quand elle partit en France pour épouser Louis xii (v. notule {a}, note [47] du Borboniana 9 manuscrit). Rejointe par son père en 1518, elle rentra en Angleterre en 1519, pour devenir dame d’honneur de Catherine d’Aragon (v. note [8] du Borboniana 8 manuscrit), épouse du roi Henri viii. Mary fut probablement l’une des maîtresses de François ier, et sûrement celle de Henri viii, après qu’elle fut rentrée en Angleterre.

    2. En 1514, Anne (vers 1501-1536) accompagna aussi Marie d’Angleterre en France, où elle devint dame d’honneur de la reine Claude de France (v. note [8] du Borboniana 6 manuscrit). Elle vécut à la cour jusqu’en 1522, date de son retour définitif en Angleterre. Après sa sœur Mary, Anne devint la maîtresse d’Henri viii, qui en fit sa seconde épouse en 1533, après son divorce d’avec Catherine d’Aragon, qui provoqua le schisme anglican (v. note [42] du Borboniana 10 manuscrit). Ce mariage donna très vite naissance à une fille, la future reine Élisabeth ire, mais Anne ne parvint pas à combler le désir du roi en lui donnant un fils. Accusée d’adultères et même d’inceste (v. infra), Anne fut décapitée le 19 mai 1536.

    3. George (vers 1503-1536), vicomte de Rochford, remplit diverses hautes fonctions à la cour de Henri viii avant d’accompagner sa sœur Anne sur l’échafaud, accusé d’avoir eu une relation incestueuse avec elle.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Autres écrits : Ana de Guy Patin :
L’Esprit de Guy Patin (1709),
Faux Patiniana II-7, note 32.

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(Consulté le 18/04/2024)

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