Autres écrits : Ana de Guy Patin :
Borboniana 9 manuscrit, note 33.
Note [33]

« Voyez {a} le cardinal Duperron en son Traité de l’Eucharistie, page 1021, {b} et de Thou, tome 3, page 325. » {c}


  1. Ces deux références et les deux autres qui sont détaillées dans la note [34] infra ont été ajoutées dans la marge du manuscrit.

  2. Traité du Saint Sacrement de l’Eucharistie divisé en trois livres. Contenant la réfutation du livre du sieur du Plessis-Mornay contre la Messe, {i} et d’autres adversaires de l’Église, tant par la comparaison des sacrements de la nouvelle Loi avec ceux de l’ancienne, {ii} que par l’histoire de la créance universelle de ce Sacrement en toutes ses parties et par tous les siècles, selon les saints Pères de l’Église et autres auteurs, et par l’examen de toutes les liturgies, usage et pratique de l’Église touchant la Consécration, Transsubstantiation, Adoration, et autres cérémonies du Saint Sacrement de l’Autel. Par l’Illustrissime et Révérendissime cardinal Du Perron, {iii} archevêque de Sens, primat des Gaules et de Germanie, et grand aumônier de France. {iv}

    La page 1021 appartient aux additions du livre ii portant sur le Colloque de Poissy. {v} Y est résumée puis débattue une « confession proposée par quelques ministres en une conférence particulière et secrète, que la reine, pendant que les évêques et docteurs vaquaient à d’autres affaires, fit tenir, séparément et hors de l’assemblée générale », entre quelques docteurs catholiques et évêques, dont « Jean de Montluc, non évêque (car il ne fut jamais sacré évêque) mais nommé à l’évêché de Valence », {vi} et quelques ministres réformés, « pour essayer de tirer les ministres, sur le point de l’Eucharistie, à quelque confession de la réalité, afin de la rapporter puis après en l’assemblée générale, pour voir si les catholiques se pourraient contenter de les recevoir là-dessus à quelque espèce d’accord ».

    1. La Rochelle, 1598, v. note [19], lettre 81.

    2. Ancien et Nouveau Testament.

    3. Jacques Davy Duperron, v. note [20], lettre 146.

    4. Paris, Antoine Estienne, 1622, in‑fo de 1 024 pages, dédié au roi Louis xiii.

    5. V. seconde notule {b} de la note [32] supra.

    6. Mes italiques.

  3. Dans son Histoire universelle (livre xxv, règne de François ii, année 1560), Jacques-Auguste i de Thou a longuement relaté le discours prononcé par l’évêque de Valence, « prélat éloquent, et très estimé par sa longue expérience dans les affaires et par sa science des Lettres sacrées », lors d’une précédente assemblée de notables des deux religions, réunie au mois d’août à Fontainebleau (Thou fr, volume 3, pages 527‑530). Montluc y prêchait la fermeté contre la Réforme, qu’il accusait de servir de prétexte aux troubles qui commençaient à agiter le royaume, mais sans épargner les mœurs de la cour et du clergé catholiques :

    « Alors, adressant la parole aux deux reines, {i} il les supplia de faire cesser les chansons profanes et impudiques qu’on osait chanter tous les jours dans les maisons royales, et de substituer à ces infamies des psaumes français et de pieux cantiques ; exhortant Leurs Majestés à les chanter elles-mêmes en tout lieu et en tout temps ; que cela serait très agréable à Dieu, à qui nulle assemblée ne peut plaire que celle où il est honoré par un tribut de louanges.

    L’évêque de Valence dit encore que ceux-là n’avaient pas l’esprit de la véritable piété qui défendaient aux femmes les chants des Psaumes en langue vulgaire ; que si les traductions françaises avaient quelques erreurs, il les fallait condamner, et non pas tout l’ouvrage ; que les ennemis de l’Église prenaient occasion delà {ii} de calomnier les catholiques en disant qu’ils ne faisaient pas la guerre aux hommes, mais à Dieu, lorsqu’ils défendaient, {iii} en public et en particulier, une psalmodie instituée pour glorifier le Seigneur et pour consoler les âmes pieuses. » {iv}

    1. La reine mère, Catherine de Médicis, et la reine régnante, Marie Stuart, épouse de François ii (mort le 5 décembre suivant).

    2. Ensuite.

    3. Prohibaient.

    4. V. infra note [34] pour une autre relation de cette assemblée de Fontainebleau, par François Beaucaire de Péguillon.

Jean i de Montluc avait épousé secrètement une certaine Anne Martin (patronyme plutôt picard que grec) et eu d’elle un fils, Jean ii (né vers 1545, légitimé en 1567), qui devint prince de Cambrai, puis maréchal de Balagny en 1594 (v. notule {a}, note [55] du Borboniana 1 manuscrit).

Balagny est une seigneurie de Picardie que Jean i de Montluc acquit vers 1560. Elle correspond aujourd’hui à la commune de Balagny-sur-Thérain (Oise).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Autres écrits : Ana de Guy Patin :
Borboniana 9 manuscrit, note 33.

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(Consulté le 25/04/2024)

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