Autres écrits : Ana de Guy Patin :
Borboniana 5 manuscrit, note 34.
Note [34]

« Dieu me garde d’avoir jamais lu cet épouvantable livre des trois Imposteurs ! À mon avis, Campanella est très gravement en faute quand, dans son Atheismus triumphatus, {a} il répertorie trop complaisamment les attaques et les sophismes impies et hérétiques de telles gens contre la religion chrétienne, tout comme ont fait Garasse en sa Doctrine curieuse {b} et Vanini en ses dialogues, {c} car ils paraissent enseigner les maux qu’ils décrivent. » {d}


  1. Outre le passage de l’« Athéisme triomphalement vaincu » (Paris, 1636) de Thomas Campanella qui est cité dans la note [31] supra, il y a parlé du Livre des trois imposteurs dans le chapitre xi, § xxviii, page 167, en vantant la supériorité du christianisme :

    Nunc libra omnes Mundi Religiones cum ista, et videbis tantum distare eas ab ista, quantum Auricalcum ab Auro : quod impius Boccacius non consideravit, nec qui de tribus impostoribus scripsit.

    [Compare maintenant toutes les religions du monde avec lui, et tu verras seulement qu’il est aussi éloigné d’elles que l’or l’est du laiton : c’est ce à quoi ni l’impie Boccace {i} ni celui qui a écrit sur les trois imposteurs n’ont pas soigneusement considéré].

    1. L’auteur du Décaméron, v. note [11] du Naudæana 3.

  2. V. note [1], lettre 58, pour la Doctrine curieuse du P. François Garasse (Paris, 1624).

  3. V. notes [41] du Naudæana 4 et [4] du Patiniana I‑2 pour les « dialogues » de Giulio Cesare Vanini (quatre livres de Admirandis Naturæ Arcanis [sur les admirables secrets de la Nature], Paris, 1616) qui firent monter leur auteur sur le bûcher de Toulouse.

  4. Sous ombre de les condamner, ces trois livres ont recensé par le menu toutes les abominations que les plus hardis « libertins » osaient alors proférer contre la religion chrétienne et ses zélateurs. Le dialogue contradictoire était la forme la plus propice à ce genre d’exercice, sans que l’auteur dévoilât le parti qu’il prenait.

Nicolas Bourbon a eu pour collègue au Collège des Grassins Jacques Dupont, qui y régentait en philosophie.

Charles Magnien est l’éditeur de :

La Vie illustre et exemplaire du parfait religieux, dans le cloître et dans la cour : Pratiquée par le Rév. Père François Fernandez, {a} cordelier observantin, confesseur de la reine très-chrétienne Anne Maurice d’Autriche : Contenant plusieurs choses, belles, dévotes, doctes et remarquables ; utiles aux âmes qui professent la haute et sublime vertu. Dédiée à Sa dite Majesté par par le R. P. F. Charles Magnien, religieux du même Ordre, docteur en théologie de la Faculté de Paris, et vicaire au grand couvent des Pères cordeliers de la même ville. {b}


  1. Dans son épître, Magnien dit avoir été le disciple et l’adjoint, depuis 27 années (1627), de Francisco Fernandez (1568-1653), qui avait été pendant 37 ans directeur d’Anne d’Autriche (alors âgée de 53 ans, et établie en France depuis l’âge de 15 ans, v. note [8], lettre 38).

  2. Paris, Étienne Pepingué, 1654, in‑8o de 211 pages.

Rien de ce que j’ai lu sur Dupont et Magnien ne m’a permis de savoir si le « Chalons » dont parlait le Borboniana était Châlons-en-Champagne ou Chalon-sur-Saône (avec une nuance orthographique qui n’était alors pas toujours respectée).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Autres écrits : Ana de Guy Patin :
Borboniana 5 manuscrit, note 34.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=8206&cln=34

(Consulté le 25/04/2024)

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