Note [37] | |
Frédéric-Maurice de La Tour d’Auvergne (v. note [8], lettre 66), duc de Bouillon et prince de Sedan, frère de Turenne, avait été l’un des principaux agitateurs des nobles frondeurs. Lieutenant général du prince de Conti, sa goutte l’avait empêché de figurer au premier rang de l’action, mais il n’en avait pas moins représenté un immense danger car, comme prince étranger, il avait été libre de fomenter l’alliance entre Paris et l’Espagne. Vers la mi-janvier, pour le ramener au parti du roi, la cour lui avait offert de lui rendre Sedan, principauté qu’on lui avait confisquée en 1642 à cause de sa participation à la conspiration de Cinq-Mars. Étant donné la conduite ultérieure de Bouillon, Mazarin était fondé à ne pas tenir cette promesse. V. supra note [14], pour l’attachement de Gaston d’Orléans et du prince de Condé au retour du roi dans Paris. Mme de Motteville (Mémoires, page 288) :
Le prince de Condé avait réclamé pour lui la surintendance des mers, mais on la lui avait refusée. Comme le sous-entendait ici Guy Patin, Mazarin craignait sans doute moins l’hostilité de la capitale que l’entente entre le duc d’Orléans et Condé. |
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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. –
À Charles Spon, le 10 août 1649, note 37.
Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0192&cln=37 (Consulté le 13/10/2024) |