À Charles Spon, le 5 mars 1652, note 38.
Note [38]

Miradoux (Gers) se trouve à 25 kilomètres au sud d’Agen.

Journal de la Fronde (volume ii, fos 39 vo et 40 ro) :

« Les avis de Bordeaux du 26 {a} portent que M. le Prince étant allé avec une diligence extraordinaire joindre Monseigneur son frère {b} au-dessus d’Agen, ils avaient attaqué conjointement auprès de Miradoux l’armée du marquis de Saint-Luc, {c} qui était de 2 000 fantassins et 700 chevaux, et l’avaient défaite entièrement, ce marquis s’étant sauvé avec quelque cavalerie dans Lectoure ; {d} que 900 des siens s’étant retirés dans Miradoux sous la conduite du sieur Marin, maréchal de camp, y avaient été assiégés, et que M. le Prince les voulait contraindre à se rendre prisonniers de guerre ; que Son Altesse {e} lui avait pris les 12 drapeaux qu’il avait avec son bagage ; que cette défaite assurait toute la Haute-Guyenne à M. le Prince ; […] et que Messieurs les princes étant retournés à Bordeaux, y avaient fait chanter le Te Deum pour cette victoire. Les lettres du 29 confirment cette défaite, mais non pas si grande, avouant qu’il n’y avait que 200 hommes tués et que les 900 hommes qui s’étaient retirés dans Miradoux y étaient encore assiégés par M. le Prince qui ne les voulait recevoir que prisonniers de guerre, d’autant plus qu’ils n’avaient ni vivres, ni secours à espérer ; que le comte d’Harcourt ayant voulu passer la Dordogne avec mille chevaux pour les aller secourir, le général Marchin lui en avait défait 300 ; que M. le Prince avait fait prisonnier un commissaire qui portait à ce marquis un ordre d’envoyer ses troupes en Anjou, accompagné de commissions pour lever dans la généralité de Montauban 14 régiments d’infanterie et 10 de cavalerie ; et que les habitants de Mont-de-Marsan avaient battu le marquis de Poyanne qui les voulait assiéger. »


  1. Février 1652.

  2. Conti.

  3. V. note [10], lettre 248.

  4. À 25 kilomètres au sud-ouest de Miradoux.

  5. Condé, M. le Prince.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 5 mars 1652, note 38.

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(Consulté le 23/04/2024)

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