À Charles Spon, le 2 août 1652, note 38.
Note [38]

Moïse Amyraut (Bourgueil, Anjou 1596-8 janvier 1664) était pasteur et professeur à l’Université de Saumur. Député par sa province au synode de Charenton (1631), il avait été chargé de réclamer auprès de la cour contre les infractions faites aux édits de pacification, et obtenu la suppression de l’humiliante obligation où étaient les députés protestants de ne parler au roi qu’à genoux. Il essaya de concilier les diverses sectes du protestantisme et composa un traité à ce sujet. Plusieurs fois soupçonné d’arminianisme (v. note [7], lettre 100), Amyraut dut soutenir maintes controverses, dont une avec Pierre i Du Moulin (G.D.U. xixe s.).

Bayle, note (H) :

« Sa Morale chrétienne en six volumes in‑8o, dont le premier fut imprimé l’an 1652, {a} est le fruit de conversations qu’il avait souvent avec M. de Villarnoul, seigneur d’un mérite extraordinaire et l’un des plus grands gentilshommes de l’Europe, héritier en cela aussi de son aïeul maternel, M. Duplessis-Mornay. » {b}


  1. La Morale chrétienne à Monsieur de Villarnoul. Première partie. Par Moïse Amayraut (Saumur, Isaac Desbordes, 1652, in‑8o de 653 pages) ; la sixième a paru en 1660.

  2. Par sa mère, Philippe de Jaucourt, sieur de Villarnoul, baron de La Forêt-sur-Sèvre, était petit-fils de Philippe Duplessis-Mornay (v. note [19], lettre 81), surnommé le pape des huguenots. Il mourut en 1669 (La France protestante, tome vi, page 46).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 2 août 1652, note 38.

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(Consulté le 12/12/2024)

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