À Claude II Belin, les 18 et 22 août 1647, note 39.
Note [39]

Louis d’Astarac, marquis de Marestan, vicomte de Fontrailles (en Gascogne vers 1605-1667), « homme de qualité de Languedoc, bossu devant et derrière, et fort laid de visage, mais qui n’a pas la mine d’un sot ; il est fort petit et gros » (Tallemant des Réaux, Historiettes, tome i, page 277), avait joué un rôle important dans toutes les machinations de cour contre Richelieu. C’était un des familiers de Cinq-Mars qui l’avait attaché à Gaston d’Orléans et fait envoyer en Espagne pour la négociation du fatidique traité secret (v. note [12], lettre 65). Aussi prudent qu’ambitieux et délié, il pressa son protecteur de se mettre en sûreté quand il vit diminuer les chances de la conspiration, et n’ayant pu le décider, il s’enfuit en Angleterre après lui avoir dit (ibid. page 283) :

« Monsieur, vous serez encore d’assez belle taille quand on vous aura ôté la tête de dessus les épaules ; mais en vérité, je suis trop petit pour cela. »

Comme bien d’autres, il était rentré en France après la mort du cardinal ; mais son adhésion à la cabale des Importants (v. note [15], lettre 93) lui valait la Bastille en 1647. Il se rallia plus tard à Mazarin pour de l’argent (G.D.U. xixe s.).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Claude II Belin, les 18 et 22 août 1647, note 39.

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(Consulté le 19/04/2024)

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