Autres écrits : Ana de Guy Patin :
Patiniana I‑3 (1701), note 39.
Note [39]

Is. Casauboni Corona Regia. Id est Panegyrici cuiusdam vere aurei, quem Iacobo i Magnæ Britanniæ etc. Regi, Fidei defensori delinearat, Fragmenta, ab Euphormione inter schedas του Μακαριτου inventa, collecta, et in lucem edita.

[La Couronne royale d’Is. Casaubon : Fragments d’un certain panégyrique doré qu’il avait ébauché pour Jacques ier, roi de Grande-Bretagne, etc., et défenseur de la foi. {a} Euphormion {b} les a trouvés parmi les papiers du défunt auteur, et les a édités et mis au jour]. {c}


  1. Ce pamphlet scandaleux est un anonyme faussement attribué à Isaac Casaubon : {i} virulent et ordurier, il accable le roi de Grande-Bretagne, Jacques ier, {ii} de tous les vices contre les bonnes mœurs, la religion et l’honneur de la Couronne britannique. Je n’y ai pas trouvé d’attaque directe contre la reine, Anne de Danemark ; {iii} elle était fille du roi Frédéric ii de Danemark, qui avait régné de 1559 à 1588.

    1. Mort à Londres en 1614, v. note [7], lettre 36.

    2. Ci-devant Jacques vi en Écosse, v. note [17], lettre 287.

    3. V. note [8], lettre 292.
  2. Une autre curiosité de la Corona regia est le pseudonyme choisi par son éditeur et auteur de l’épître Lectori [au lecteur] : Euphormio est le héros éponyme du plus célèbre roman satirique de Jean Barclay (dont les deux livres avaient paru à Paris en 1605 et 1607, v. note [20], lettre 80).

  3. Londres, John Bill, 1615, in‑8o de 129 pages ; Dana F. Sutton en a donné une édition hypertexte bilingue, latin et anglais, mise en ligne par The University of California, Irvine, 2011).

Le manuscrit de Vienne (pages 64‑65) est ici plus crû, mais sans doute plus exact :

« Jacques vi, roi d’Angleterre et d’Écosse, était un homme pacifique, mais débauché, ivrogne et pédant. Erycius Puteanus {a} a fait un livret contre lui intitulé Corona regia, in‑32, dans lequel il l’accuse de sodomie, et je pense qu’il avait raison ; et c’est une des causes pour lesquelles sa femme, qui était fille du roi de Dannemark, devint putain et le fit bien cocu. »


  1. Casaubon est donc mis hors de cause ; v. note [19], lettre 605, pour le plus probable Erycius Puteanus, littérateur catholique flamand qui fut historiographe du roi d’Espagne, et donc promoteur stipendié de ses intérêts politiques et religieux.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Autres écrits : Ana de Guy Patin :
Patiniana I‑3 (1701), note 39.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=8198&cln=39

(Consulté le 28/03/2024)

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