À Claude II Belin, le 4 juillet 1635, note 4.
Note [4]

« d’un flux dysentérique et atrabilaire ».

Antoine de Puylaurens, duc d’Aiguillon, mourut « de la scarlatine », le dimanche 1er juillet, au château de Vincennes où il avait été enfermé par ordre de Richelieu, son cousin par alliance (v. notes [14], lettre 18, et [4], lettre 20). Le bruit courut à la cour qu’il avait été empoisonné, mais avec d’autres, Tallemant des Réaux (Historiettes, tome i, page 245) a contesté l’assassinat d’État :

« On a dit que Puylaurens avait été empoisonné avec des champignons, et on disait que les champignons du bois de Vincennes étaient bien dangereux ; mais il mourut, comme le grand prieur de Vendôme et le maréchal d’Ornano, à cause de l’humidité d’une chambre voûtée et qui a si peu d’air que le salpêtre s’y forme. Mme de Rambouillet {a} disait plaisamment que cette chambre valait son pesant d’arsenic, comme on dit son pesant d’or. »


  1. Catherine de Rambouillet (1588-1665), fille unique du marquis de Pisani (v. notule {e}, note [27] du Borboniana 10 manuscrit) tint un célèbre « salon littéraire » dans son hôtel parisien.

    Ces réunions, sociétés ou académies littéraires n’ont pris le nom de « salons » qu’au tout début du xixe s., avec celui de Mme de Staël. Au temps de Guy Patin, les dames recevaient dans leur ruelle, c’est-à-dire dans l’espace compris entre le lit et le mur, dans leur chambre à coucher (v. note [4] du Faux Patiniana II‑4).


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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Claude II Belin, le 4 juillet 1635, note 4.

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(Consulté le 13/12/2024)

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