À Charles Spon, le 26 décembre 1656, note 4.
Note [4]

Anthyme-Denis Cohon (v. note [10], lettre 165) était redevenu évêque de Nîmes depuis 1655. Une inscription en français dans la cathédrale de Nîmes a évoqué son farouche anticalvinisme (Gallia Christiana) :

« Cette chapelle a été bâtie par la piété d’illustrissime et révérendissime évêque de Nîmes messire Anthyme Denys Cohon […]. Pour sa science, son éloquence et ses autres vertus, le roi Louis xiii lui donna cet évêché {a} où la religion gémissait sous l’oppression de l’hérésie des calvinistes qui triomphaient sur la ruine de tous ses temples et monastères qu’ils avaient abattus, et par le sang des prêtres et des catholiques qu’en 1567, un mardi 29 septembre, ils avaient jetés pendant la nuit dans le puits du palais épiscopal. Il défendit en bon pasteur et rassura les restes de ses brebis encore épouvantées, et augmenta considérablement leur nombre par ses sueurs et ses aumônes. On ne voit presque aucune église ici, non pas même cette cathédrale, qui ne soit relevée par ses bienfaits ou par ses soins, et signala sa charité au péril de sa vie, mais principalement dans le temps de la peste de 1640, qui frappa son troupeau et le couvrit de gloire. Il en perdit la vue, non pas l’inclination, depuis 1643 jusqu’en 1655, {b} que le roi Louis xiv le rendit à sa première épouse à l’instance du clergé et du peuple de Nîmes, où il mourut en 1670, un vendredi 7e jour de novembre. […] »


  1. En 1633.

  2. Période où Cohon fut évêque de Dol.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 26 décembre 1656, note 4.

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(Consulté le 25/04/2024)

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